FICTION(S) RÉPARATRICE(S)

FICTION(S) RÉPARATRICE(S)

« La théorie queer n’est pas un champ d’études séparé, elle est connectée à l’anthropologie, la sociologie, l’histoire, l’écologie, la philosophie, la psychologie... C’est une décision prise dans l’ordre des regards. »

La Fiction réparatrice

Déjouer le genre de nos imaginaires est l’un des projets des Cultural Studies dans la perspective de laquelle s’inscrit La Fiction réparatrice. Il ne s’agit plus seulement de dire que les manières de penser et les représentations diffèrent en fonction des socialisations genrées mais de saisir la façon dont les images, les mythes et les récits agissent sur la texture affective du monde social. Imaginaire et fiction ne constituent pas des univers parallèles, mais sont le réel par lequel se recompose et se légitime l’ordre, la norme ou, comme l’invite Émilie Notéris, le désordre.

Si la théorie queer est une science-fiction, réciproquement c’est dans la science-fiction, de la culture visuelle et des mythologies contemporaines que se tressent hypothèses, pistes et figures en réponse aux interrogations théoriques et politiques de notre temps.

Rencontres

À l’occasion de la parution de La Fiction réparatrice d’Émilie Notéris aux Éditions Supernova, la Gaîté Lyrique s’associe à la librairie Petite Égypte pour deux soirées de rencontres et propose un dialogue entre Mélanie Gourarier préfacière de l’ouvrage et anthropologue, Alexandre Gefen, chercheur au Centre d’Étude de la Langue et des Littératures Françaises, Raphaël Nieuwjaer, critique de cinéma, et l’auteure.

Et retrouvez le 10 mai 2017 à la Librairie Petite Égypte à 19h un dialogue entre Alice Rivières, écrivain et psychologue clinicienne, directrice du collectif Ding Ding Dong, institut de coproduction de savoirs sur la maladie de Huntington et Émilie Notéris auteure de La Fiction réparatrice.
 

Émilie Notéris est travailleuse du texte.

Auteure de science-fiction, théoricienne et traductrice, elle développe des objets au statut trouble : La Fiction réparatrice relève d'une approche queer, qui emprunte à la théorie et à la fiction. C’est avant tout une pratique, un mode de lecture de la culture plutôt qu’une thèse.

Mélanie Gourarier est anthropologue. 

Spécialiste du genre et de la sexualité, elle vient de publier aux éditions du Seuil Alpha Mâle. Séduire les femmes pour s’apprécier entre hommes. Ses travaux actuels croisent des questionnements sur les usages de la génétique et la parenté en France et aux États-Unis. Elle a préfacé l’ouvrage d’Émilie Notéris, La Fiction réparatrice.

Membre de la revue en ligne Débordements, Raphaël Nieuwjaer est critique de cinéma. Il a traduit Screening Sex, une histoire de la sexualité sur les écrans américains, de Linda Williams (Capricci, 2013) et a notamment participé à l'ouvrage collectif Breaking Bad, Série blanche (Les Prairies ordinaires, 2014).

Alexandre Gefen est chercheur au Centre d’Étude de la Langue et des Littératures Françaises (CNRS-Université-Paris 4). Directeur de la Nouvelle Revue Esthétique (PUF), fondateur de ‪Fabula.org, il travaille sur la théorie littéraire, les cultures contemporaines et les Humanités numériques. Il est l’auteur avec Bernard Vouilloux d’Empathie et esthétique aux éditions Hermann en 2013, de Vies imaginaires de la littérature française chez Gallimard en 2014 et de Inventer une vie. La fabrique littéraire de l’individu aux éditions Les Impressions Nouvelles, 2015. Son essai, Réparer le monde. La littérature française face au XXIe siècle, paraîtra en janvier 2018 chez José Corti.

Alice Rivières

Alice Rivières, personnage de fiction documentaire français, est née au milieu des années 70. Elle apparaît pour la première fois en 2009 dans un roman qui raconte comment elle apprend qu’elle est porteuse du gène d’une maladie incurable, la maladie de Huntington. Elle consacre depuis la plupart de son temps à explorer ce qu’elle appelle « la longue marche de sa métamorphose neuroévolutionnaire ». Depuis décembre 2012, elle poste régulièrement le compte-rendu de ses expéditions huntingtoniennes sur le site de Dingdingdong, un institut de coproduction de savoir sur la maladie de Huntington fondé en août 2012 par Valérie Pihet et Emilie Hermant créé pour renouveler les manières de penser cette maladie.