The Unicorn

Au milieu des années 70, Peter Grudzien se pose en anti héros absolu de la musique country américaine mais reste confiné au plus bel anonymat. Le film donne à voir son étrange quotidien d’artiste culte à la carrière et la famille totalement… différentes.

Synopsis

En 1974, Peter Grudzien, jeune musicien obsédé par Hank Williams, Bob Dylan et Johnny Cash, sortit son seul et unique album pressé à seulement 500 exemplaires, The Unicorn. Avec des paroles ouvertement gay, ses arrangements picking tour à tour country et psychédéliques, sa voix écorchée vive et nasillarde, The Unicorn passe plutôt inaperçu, avant de rejoindre plusieurs décennies plus tard le rayon des musiques outsiders, brutes, malades. Le manège pas vraiment enchanté de Grudzien ne lui ouvrit pas le chemin du Wall of Fame, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce fut au contraire le début d’une lente glissade vers une vie anonyme, émaillée de quelques collaborations ici et là.

Présentation

La force du film d’Isabelle Dupuis et Tim Geraghty est de ne pas se contenter de retracer l’histoire chaotique de Grudzien mais de nous immiscer dans une période plus récente de sa vie. Au début des années 2000, le musicien vivait avec son vieux père et sa sœur Terry, une schizophrène obsédée par le mariage. C’est à ce huis clos familial et intense que le spectateur est confronté. En suivant le quotidien de Peter, Terry et leur père, impossible de déterminer qui est fou, qui ne l’est plus ou qui va le devenir. Peter se produit dans des bars à karaoké minables, Terry flippe, leur père les engueule… Tout va bien jusqu’au jour où leur affaire se fissure et qu’un ancien ami réapparaît, menaçant, qui met à mal le fragile édifice familial.