Ce cycle invite chaque mois artistes, chercheurs, designers et activistes à rendre compte des nombreux espaces de réflexion critique et de création artistique ouverts par la technologie blockchain. Cette série de rendez-vous croise conférences, tables rondes, ateliers et performances.
La définition de la blockchain
"Inventée" en 2008 par Satoshi Nakamoto, la blockchain ou "technologie à chaînes de blocs", est un registre numérique de transactions inaltérable et décentralisé qui s‘est développée à partir de 2009 en parallèle de la cryptomonnaie bitcoin. Sa création a été motivée par la crise financière de 2008. Dix ans plus tard, cette technologie continue de nourrir les débats.
S‘il permet d’enregistrer de façon distribuée des données numériques via des technologies d‘écriture théoriquement infalsifiables, le protocole blockchain n’intéresse pas uniquement le champ monétaire et trouve des applications dans de nombreux domaines. La blockchain suscite des intérêts contradictoires :
- Pointe avancée du capitalisme pour certains qui y voient une énième dérive de la finance néolibérale,
- nouvelle révolution pour d‘autres qui lui promettent de réussir là où le Web a échoué.
L'Art et la blockchain
Les artistes s’intéressent dès l’origine à cette technologie difficile à conceptualiser, qu’ils s’appliquent à rendre plus sensible et lisible. Ils jouent un rôle clé dans notre compréhension de ces technologies émergentes et proposent des visions inédites sur la manière dont le calcul décentralisé pourrait remettre en cause les structures de pouvoir sociales et politiques actuelles. Ils créent un horizon d’usages possibles et ouvrent des espaces inexplorés par les logiques économiques.
Les artistes ont souvent joué un rôle central dans des projets comme D-Cent ou Fair-Coop, développant des outils pour la démocratie directe et l’empowerment économique. Ils explorent de nouvelles organisations sociales et de production artistique.
Le cycle de la blockchain
Saisir les enjeux et les dimensions multiples de la blockchain demande d‘étudier le fonctionnement de cette architecture d‘information singulière dont le mérite est de questionner la centralisation actuelle du réseau et du pouvoir monétaire. Après un retour sur ses sources historiques et ses mécanismes techniques, le cycle "New Kids on the Blockchain" décortique tour à tour les alternatives économiques, les scénarii politiques, les dérives, les croyances et la créativité que la blockchain génère.
Une programmation de Marie Lechner, Anthony Masure et Clémence Seurat
Anthony Masure est maître de conférences en design à l’université Toulouse – Jean Jaurès, laboratoire LLA-CRÉATIS. Marie Lechner et Clémence Seurat sont responsables de programmes artistiques à la Gaîté Lyrique.
Le projet New Kids on the Blockchain bénéficie de l'aide à la diffusion du DICRéAM - C.N.C.