Parce qu’Internet a ouvert une fantastique ère d’apprentissage, la Gaîté Lyrique crée avec le collectif d’artistes (LA)HORDE la première école des danses post-Internet pour enfants : une série d’ateliers pour s’initier à des gestes inspirés par la culture web, les réseaux et les clubs.
Les récentes transformations techno-scientifiques et intellectuelles ont bouleversé nos vies : elles ont aussi ouvert une fantastique ère d’apprentissage où l’expérience précèdent souvent la théorie, où le savoir-faire rivalise avec le savoir, où le corps et les sens sont mobilisés. Oscillant entre l’outil utopique de partage de contenus et l’instrument de la globalisation, Internet a permis de démocratiser la représentation et de questionner la représentativité par-delà les frontières.
En solitaires et disséminé·e·s aux douzes angles de la planète, des amateurs et amatrices chevronné·e·s apprennent le Jumsptyle, le Hakken ou encore le Shuffle, des heures durant, avant de se filmer dans leur salon puis au dehors et de les poster en ligne. Ils rejoignent alors cette communauté d’autodidactes interconnecté·e·s.
En résidence à la Gaîté Lyrique, le collectif (LA)HORDE nous les fait partager. Dans un va-et-vient hors ligne et en ligne, du solo à l’expérience collective, les ateliers mensuels Haut les pieds ! proposent de faire l’expérience de ces danses et de découvrir ce patrimoine informel et viral de gestes chorégraphiques en devenir.
Les ateliers menés par des danseurs et danseuses de (LA)HORDE regroupent une trentaine de participant·e·s par groupes (enfants-adultes et aspirant·e·s danseur·euse·s). Haut les pieds ! L'école des danses post-Internet succède à Haut les mains ! L’école de thérémine. Lieu d’initiation et d’appropriation technologique pour tous, la Gaîté Lyrique propose ces écoles fondées sur l’initiation, la coopération et l’expérience collective.
(LA)HORDE
Collectif d’artistes de la génération pré-Internet fondé en 2013 autour de Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel. Découvrant sur YouTube des danseurs et danseuses solitaires, disséminé·e·s dans le monde et postant leurs danses électrisées par les 170 beats par minute d’une rageuse musique hardcore, (LA)HORDE entreprend de réunir ces amateurs chevronnés, de les sortir du Net pour nous faire découvrir les danses post-Internet ainsi que leurs liens avec les danses traditionnelles et folkloriques. (LA)HORDE s’intéresse à l’outil Internet et à sa fonction participative dans ce qu’il apporte à la culture, aux relations sociales, à l’accès à de nouvelles connaissances et pratiques qui se sont développées en ligne.
Le terme "post-internet" est un néologisme emprunté à la fois à l’art contemporain et aux réseaux sociaux pour évoquer une implication des corps navigant entre des espaces, réels et virtuels, 3D et 2D, sur et hors Internet.