À la fois enquête sur Karen Dalton et carnet intime de la réalisatrice de son voyage sur les traces de la mythique chanteuse folk, un objet très singulier, profondément émouvant.
Synopsis
En 1969, une voix surgit. Profonde, gorgée d’une soul extraterrestre. C’est celle de Karen Dalton, jeune chanteuse aux origines mi-irlandaise, mi-cherokee, un peu surgie de nulle part, qui fascina l’avant-garde de la scène folk de New York (Tim Hardin, Fred Neil, Bob Dylan).
Son premier album, "It's So Hard To Tell Who's Going To Love You The Best", demeure l’une des perles de cette période pourtant faste pour le genre. Mais Karen Dalton n’était pas faite pour l’industrie de la musique. Elle opta pour une vie déchirée, amoureuse, solitaire. Son banjo et sa Gibson au clou, elle vécut loin des regards et des feux de la rampe avant de mourir d’un cancer en 1993.
Présentation
Avec son beau film, l’artiste suisse Emmanuelle Antille entreprend un voyage à travers les États-Unis sur les traces de la mythique chanteuse. Habituée à décortiquer les liens souterrains qui poussent à créer, elle livre ici un objet très singulier, à la manière d’un autoportrait en creux. Exhumant des archives inédites, interrogeant les compagnons de route de Karen Dalton, elle ne se résout pas à choisir entre enquête et journal intime pour un résultat très émouvant.