"Barthes*" est une très libre interprétation des "Mythologies" de Roland Barthes, dont le récit se joue principalement sur le fleuve Adour et dans la lumière du Sud-Ouest.
*Sous ce nom, du gascon barta (zone humide auprès d'une rivière ou d'un fleuve), on désigne les terres basses inondées chaque hiver par l'Adour.
L’image et la mise en scène font se télescoper des éléments hétérogènes, permettant de glisser littéralement du fantasme au rêve, en passant par la touche imprévue du prélèvement ethnographique propre à tout geste de cinéma. Sous ce nom, du gascon barta, on désigne les terres basses inondées chaque hiver par l'Adour.
"Il n’est pays que de l’enfance" concluait Roland Barthes dans un beau texte sobrement intitulé La Lumière du Sud-Ouest. Cette région qu'il avait élue parmi toutes, Urt, en particulier, au bord de l'Adour, village abritant la maison de sa mère. Il y viendra très souvent ressourcer son plaisir d’écrire : "le délice de ces matinées à U. : le soleil, la maison, les roses, le silence, la musique, le café, le travail, la quiétude insexuelle, la vacance des agressions".
C'est là qu'il repose désormais sous la même tombe, proche du sein maternel. A contrepied de cette nostalgie compréhensible, les réalisateurs ont imaginé un dispositif roboratif pour rendre hommage au sémiologue. Rien de moins qu'une descente de l'Adour en compagnie de Barthes, à la rencontre "impromptue" de gymnastes, d'une strip-teaseuse, de cyclistes, etc. qu'illuminent étrangement des extraits des fameuses Mythologies.
Précédé de : En rechâchant
de Jean Marie Straub et Danièle Huillet (France - 1982 - 7 min)
Texte : Marguerite Duras
Un petit garçon têtu et sérieux comme un pape derrière de grosses lunettes de myope réalise le rêve de tous les enfants en âge d'aller à l'école primaire : celui de dire une bonne fois pour toutes "merde" au professeur et à ce qu'il représente.