Destination : Atlasmuseum

Aéroports / Ville-Monde

Destination : Atlasmuseum
Jimmie Durham - Encore tranquillité

"La surface terrestre est déjà un musée rempli d'objets hétéroclites", écrit Robert Smithson en 1968. 

Cette vision aérienne est le point de départ d'une enquête proposée aux internautes et au public de la Gaîté Lyrique par Virginie Pringuet, conceptrice du projet Atlasmuseum. En allant à la rencontre d'œuvres d'art in situ et en ligne, cette enquête consiste en un edit-a-thon des notices d'œuvres de ce musée numérique ouvert aux contributions de tous. A partir du 1er mars (rdv sur atlasmuseum.net), elle mènera les participants de l'aéroport de Rennes à la Gaîté Lyrique en passant par l'aéroport de Perpignan ou encore en suivant le méridien de Paris...

Lors de la rencontre le 9 mars, Virginie Pringuet présentera les résultats de cette expérience ainsi que son travail de recherche en esthétique consacré à la problématique de l’inventaire, de la cartographie et de la visualisation des œuvres d’art dans l’espace public. Son projet, qui s'inscrit dans le mouvement des humanités numériques est constitué de plusieurs volets : une plateforme numérique (le site Wiki et l’application mobile Atlasmuseum) ainsi qu’un "jeu sérieux" en cours de conception. L'examen de plusieurs initiatives, nationales et internationales, de cartographie d’œuvres d’art public, de projets pionniers d’inventaires numériques et de collections institutionnelles sur le Web sera proposé à partir d'une question centrale : comment concevoir une instance muséale pour des œuvres situées précisément en dehors du périmètre du musée, à ciel ouvert ? Et de manière corollaire : comment modéliser un « musée réticulaire » selon une approche cartographique ou encore géoesthétique ?  Il s’agira ainsi au fil de la réflexion d’opérer plusieurs glissements de terrain, de la théorie à la pratique, du curating artistique vers la curation de données, de la carte vers l’inventaire, de l’atlas vers le musée, du diagramme vers le réseau.

Une rencontre proposée par le Dsaa design graphique de Boulogne