L’histoire du design radical est une histoire de controverses. Une des scènes les plus importantes de ces débats, et pourtant méconnue en France, est constituée par la Triennale de Milan.
L’histoire du design radical est une histoire de controverses. Une des scènes les plus importantes de ces débats, et pourtant méconnue en France, est constituée par la Triennale de Milan.
Fondée en 1923 et installée à Milan en 1933, elle est un haut-lieux de l’architecture et du design italien, où s’écrit l’histoire de ces disciplines et s’affirment les tendances, où s’exposent des pratiques expérimentales et se tissent les liens avec les recherches internationales. Les XII, XIII et XIV Triennale entre 1964 et 1971, des éditions animées par des fortes polémiques, constituent des observatoires idéaux afin d pouranalyser la saison radicale – qu’elles soient consacrées au Tempo Libero, dirigées par Giancarlo de Carlo et occupées par les étudiants, ou que s’y s’organise la confrontation entre la Tendenza d’Aldo Rossi et l’approche radicale chapeautée par Ettore Sottsass et Andrea Branzi qui choisissent de ne présenter aucun objet.
Le troisième épisode du séminaire se concentre donc autour du rôle de la Triennale dans l’histoire du design radical, sans négliger ses perspectives actuelles et futures, et une réflexion plus générale autour du rôle des expositions dans l’émergence d’une culture du design.
Intervenante
- Paola Nicolin, historienne de l’art et curatrice. Depuis 2018, elle est Editor at Large de la revue Domus.
Elle a fondé le centre de recherche et pedagogie, the classroom et enseigne à l’Université Bocconi de Milan. Elle a publié plusieurs essais dans des revues comme Abitare, Domus, etc. Elle est notamment l’auteur de Parole di Carta. La XIV Triennale di Milano, 1968 (Quodlibet, 2011).
Organisé par Catherine Geel et Claire Brunet (MSH Paris-Saclay - ENS-CDRED/ Études critiques), Emanuele Quinz (EnsadLab - PSL)