Inspirée par la science-fiction, cette rencontre-performance interroge les violences de l’époque et invente un futur plus désirable.
Rhétorique du progrès, imaginaires du futur, récit technologique, spectre de la guerre nucléaire, sentiment apocalyptique... En s’appuyant sur des objets culturels véhiculés par les médias de masse, Cindy Coutant cherche à cerner l’opacité de notre époque qu’elle caractérise par son incapacité à saisir et articuler le présent, où le non-sens et les déjà- vus dominent. Elle invente un futur plus vivable et envisage l’inquiétude des corps et l’indétermination des affects comme enjeux cruciaux pour le complexe militaro-industriel, mais aussi comme fondement d’un autre récit technologique.
Cindy Coutant est artiste et doctorante (Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains/Université de Lille). Son travail questionne le désir du vivant de se relier aux êtres et aux choses, la coévolution entre espèces ou techno-espèces, ainsi que le besoin propre à l’humain de donner un sens à son environnement. Ses installations, films et lectures augmentées sont proches du genre de la science-fiction, et explorent différents problèmes comme l’amour en temps d’espionnage technologique, l’économie affective, la grammaire de l’anxiété, l’histoire secrète des technologies ou les récits alternatifs de la création du monde.
Pour sa performance, elle collabore avec Théo Pożoga, compositeur et artiste sonore basé à Berlin. Son travail explore les notions d'affects, de temps et d'espace. Il a notamment été exposé au Printemps de Septembre, Toulouse, à l'Institut Français, à la Haus Der Statistik, et à Gr_und, Berlin, pour sa première exposition personnelle intitulée "Over&overtime&time again". Il est également cofondateur du collectif W.E.L.T.
Modéré par Ingrid Luquet-Gad