Panoramique
Alignigung
Réalisation : William Forsythe (2016)
Avec : Riley Watts et Rauf « RubberLegz » Yasit
Durée : 15’50
« Pendant des années, Rauf « RubberLegz » Yasit et moi-même avons axé nos travaux respectifs sur les stratégies chorégraphiques impliquant l’entrelacement du corps dans ses vides et ses creux, son « negative space ». Riley Watts, avec The Forsythe Company, a intensivement exploré ce genre d’entrelacements, ce que Rauf faisait aussi dans son propre travail. Ce film réunit ces trois axes de travail en entrelaçant deux corps pour former ce que j’aime appeler « puzzles optiques ».
Dans ces entrelacements, il est clair pour le spectateur qu’il n’y a que deux personnes dans la composition. Néanmoins, la complexité de l’entrelacement de leurs deux corps crée des « énigmes optiques » qui défient souvent la logique apparente de la situation. Le titre Alignigung est également un mélange de deux langues.
Le mot anglais align sonne comme le mot allein en allemand, ce qui signifie seul. Ce mot anglais a été inséré dans le mot allemand Einigung, ce qui signifie un accord. Ainsi, le résultat « entrelacé » est un jeu de mots et un néologisme, ce qui pourrait signifier l’alignement en accord avec soi-même et l’autre, solitairement. » William Forsythe
Petite salle 360°
Le feu au coeur (inédit)
Réalisation : Danielle Arbid (2017)
Durée : 8’38
« Par miracle, un jour d’automne au 104-CENTQUATRE, dix danseurs sont venus montrer ce qu’ils savaient faire lors d’un événement initié par Boris Charmatz. Ils affichaient un esprit exalté, un optimisme intransigeant, leurs 15 ans, avec des références sophistiquées de la Street dance plein les poches…
Croire plus que jamais dans son étoile et dans sa force. Vouloir affronter l’adversité par la vitalité. Avoir 15 ans et le désir ardent de rejoindre une dynamique, de la ramener… C’est cet esprit exalté que j’ai filmé chez ces dix jeunes danseurs.
Cet optimisme intransigeant, un défi lancé à la face de quiconque penserait le contraire. Et un style unique et personnel, extrêmement technique, nourri de références sophistiquées de la Street dance, plus largement du hip-hop, d’un regard avide sur le monde, du vent ouvert des influences… Innocent et fugace. » Danielle Arbid
Étoiles, I see you
Réalisation : Wendy Morgan (2016)
Avec : Lil Buck
Musique : Channels of Energy (Antonio Sanchez)
Durée : 2’49
La réalisatrice Wendy Morgan a tourné de nombreuses vidéos pour des musiciens et diverses marques dans lesquelles la danse, un art qui la passionne, joue un rôle majeur.
La proposition de l’Opéra national de Paris de contribuer à la 3e Scène lui a donné l’opportunité de travailler à nouveau avec le danseur américain Lil Buck. Dans Étoiles, I see you, Wendy Morgan a transposé cette star du « street dance » — célèbre pour son adaptation de La mort du cygne — dans l’un des temples historiques du ballet classique. Grâce à sa présence imposante, cet interprète extraordinaire n’y trouve pas seulement sa place, mais les oeuvres d’art du passé semblent communiquer avec lui.
Ses mouvements, son apparence et son style se reflètent de manière inattendue dans les sculptures et les tableaux du Palais Garnier. Le film capture la beauté de ces différentes formes d’art qui transcendent le temps, mais il conserve aussi une touche de légèreté et d’humour, à l’image de la personnalité de son sujet.
Othello
Réalisation : Abd Al Malik (2016)
Avec : Matteo Falkone, Anaïs Kepekian, Pierre Gadou Schamber, Paola Valentin,
Louison Dequesnes
Durée : 11’48
Abd Al Malik actualise le chef d’oeuvre de Verdi en le situant de nos jours dans un contexte urbain. Othello vient de sortir de prison et retrouve ses quatre amis de la cité dont Desdémone, son amoureuse et Cassio. Othello offre un bracelet à Desdémone, « signe de renouveau » et promesse d’une vie désormais vouée au Bien. Mais ses amis ont une surprise pour lui. Cassio conduit en scooter le héros qui doit garder les yeux fermés jusqu’à l’Opéra Garnier où il a toujours rêvé d’aller. Il assiste à une représentation d’Otello de Verdi.
Ébloui par les lieux, il se laisse porter par l’oeuvre mais la mise en abyme crée un effet vertigineux. La paranoïa ne le quitte pas.
Le réalisateur a choisi d’écrire les courts dialogues dans des intertitres, des cartons empruntés au cinéma muet, et la bandeson est constituée de la musique de l’opéra de Verdi arrangée par Arnaud De Solignac.
Metamorphosis
projet : UVA (2015)
Réalisation : Matthew Clark (2015)
Avec : Eve Grinsztajn
Musique : Mira Calix
Durée : 3’27
UVA (United Visual Artists), basé à Londres, est un studio d’art dont Matthew Clark est l’un des fondateurs et le Directeur Artistique. Cette structure est présente sur deux projets cette saison à l’Opéra national de Paris : ils signent la scénographie de la création de Benjamin Millepied et Matthew Clark réalise une oeuvre digitale pour la 3e Scène.
Afin de mieux comprendre l’art du ballet, il a choisi de l’observer à travers le prisme des nouvelles technologies. Le film offre une nouvelle perspective sur un sujet qui semble familier : le corps humain en mouvement. Il capture la danse de la ballerine Eve Grinsztajn sous la forme d’un nuage de points de données en trois dimensions, la transformant en une sculpture mouvante. Son mouvement s’exprime par des formes abstraites, et une histoire émerge.
Le film, qui tourne autour de l’idée de renaissance et de renouvellement, est accompagné par une partition inspirée de structures baroques de Mira Calix.