Un projet en temps réel entre live musical, art video, danse et performance.
Les plis du corps deviennent centre de l’attention.
Infime et gigantesque, la matière charnelle devient appel à l’imagination.
Filmé de face, le dépli corporel de Clémence Coconnier évolue en même temps que les images sublimées par la recherche sonore de Kasper T. Toeplitz , en temps réel absolu.
La perception et l’imagination se mettent ainsi en mouvement, pour un spectacle toujours unique.
Clémence Coconnier
Chorégraphe et danseuse ayant une formation de trapéziste , elle collabore avec des auteurs d’autres champs artistiques pour créer des dispositifs qui sondent le corps comme vecteur d’expérience perceptive. Ainsi elle conçoit la performance - installation « Vertige » (trapèze danse et guitare électrique au festival 100 Dessus Dessous – La Villette, 2007) dans laquelle les partitions chorégraphique, musicale et lumineuse sont écrites sur l’étirement aux limites d’un son, d’un mouvement. Des sensations aériennes au travail avec la pesanteur, elle envisage les mouvements en contact avec des espaces cadrés par des contraintes physiques ou abstraites.
Elle travaille comme interprète avec la chorégraphe Myriam Gourfink (« Les temps tiraillés » Centre Pompidou – Monumenta, « Bestiole » 2011, « Une lente mastication » 2011), et conçoit les performances « Mue » (court-métrage de trapèze danse avec le graphiste dessinateur Yannick Calvez, 2009), « BLOB » (duo de trapèze danse avec Emilie Gallier, 2010), « Plis » (pièce vidéo-chorégrapique, Fondation Royaumont 2010).
Dans la continuité de ces pièces qui explorent le minimal, la chorégraphie de « replis » développe une écriture visuelle et tactile autour des plis du corps.
Kasper T. Toeplitz
Compositeur & musicien travaillant aux frontières et intersections de la musique contemporaine et de la noise-music, c'est le travail avec l'outil informatique qui le fait parfois aller au-delà du sonore pour lui adjoindre d'autres médias, voire ne garder de l'art sonore qu'une silencieuse musicalité.
Il a ainsi pu concevoir des installations vidéo interactives ("Up &down" 2004), des systèmes de "transmutation" de l'image en son ("Champ de Larmes" avec Art Zoyd 2005), une sculpture/installation de corde géante virtuelle ("Global String" avec Atau Tanaka , prix CyberArts/WDR 1998 et prix Ars Electronica 2002), un instrument de lumière ("Kernel" 2001) ou des instruments joués par la gestuelle de danseuses, telles que vues par des caméras ("Capture" prix Ars Electronica 2005), ou des lumières assujetties aux différenciels de la musique ( "Bestiole", 2011)
Le travail vidéo de « replis » répond aux mêmes exigences, et dans les mêmes termes, que sa production de musique électronique: le travail en temps réel absolu, sans aucun support préparé, ou préenregistré, mais basé sur écriture définie dans un métalangage différent du langage utilisé se veut à l'écoute de l'accident comme de la sublimation du moment de la présentation, forcément unique.