Forccast et la Gaîté Lyrique proposent un atelier d’initiation à la technique de l’enquête en sciences sociales, pour construire et exprimer son point de vue de citoyen·ne. Nul besoin d’être expert·e pour participer, la curiosité et l’envie d’apprendre suffisent.
Prendre le temps de l’enquête permet de collecter des informations, de la scène médiatique aux coulisses d’un dossier ; de comprendre les positions de chaque partie prenante ; de déchiffrer les discours experts et analyser les mobilisations ; et de fonder son point de vue de citoyen·ne.
Cet atelier, organisé par Forccast - programme de recherche publique sur l’analyse des controverses, est composé de trois séances qui aborde deux sujets :
Romainville : la forêt peut-elle trouver sa place en ville ?
Le projet d’aménagement d’une base de loisirs à Romainville, évoqué depuis la fin des années 1990, fait débat. Cette base de loisirs, dite de la Corniche des Forts, doit en effet être créée au sein d’une forêt sauvage, ayant poussé de manière spontanée sur d’anciennes carrières de gypse aujourd’hui fermées au public. Le projet d’aménagement ne concerne plus qu’une partie restreinte de la forêt, mais rencontre l’opposition active d’associations écologistes et de militants, particulièrement active lors de la phase de défrichement à l’automne 2018.
Le burn-out : de la souffrance au travail à la reconnaissance d’une maladie ?
Le syndrome d’épuisement professionnel est présenté comme un symptôme majeur des dysfonctionnements liés aux modes d’organisation du travail dans notre société ; pourtant, médicalement, psychologiquement, juridiquement, administrativement et politiquement, sa définition et la délimitation des maux qu’il recouvre font toujours l’objet de disputes vives. L’analyse de cette controverse nous invite à penser ce qu’implique de donner un nom à la souffrance au travail, en termes de reconnaissance, réparation et prévention.
Programme
Séance #1 | Mardi 21 mai de 19h à 21h | Comment enquêter ?
Comment réunir des informations pertinentes ?
Les deux sujets sont présentés : il s’agit dans chacun des cas de prendre la mesure des controverses, ce qui permettra de faire le point sur cette notion. Nous verrons ensuite comment il est possible de recueillir des informations sur des sujets pour lesquels il existe des désaccords publics entre les différentes parties engagées. Nous travaillerons sur la meilleure combinaison des différentes techniques de recueil d’informations.
Séance #2 | Mardi 11 juin de 19h à 21h | Conduire un entretien avec un·e enquêté·e
Comment recueillir des informations lors d’un entretien semi-directif ?
Cette séance est fondée sur la rencontre avec une personne impliquée dans chacun des deux dossiers. Sur la base des documents et des informations collectés lors de la première séance, les participant·e·s préparent un questionnaire pour mener un entretien semi-directif avec l’acteur·trice impliqué·e qui sera présent·e. Ils réaliseront ensuite l’entretien pour recueillir des informations. Les réponses aux questions pourront documenter un point de vue sur la controverse étudiée et sur la manière dont la personne interrogée définit ce qui est problématique et ce qui ne l’est pas.
Séance #3 | Mardi 25 juin de 19h à 21h | Interprétation des informations collectées
Comment se repérer dans une controverse ?
Après avoir collecté des informations diverses (sur Internet, par entretien...), il est temps de les organiser afin de décrire les controverses. Ce travail de description des acteurs présents, de leurs positions, de leurs relations, des arguments qu’ils portent et des preuves qu’ils mobilisent offre un premier repérage de situations qui paraissaient à première vue embrouillées. Une fois ce repérage effectué, il redevient envisageable de prendre position en fondant son point de vue de citoyen·ne !