Les Inrocks Festival 2018 : retour en (belles) images
Après 5 jours de fête passés à danser mais aussi à débattre, réfléchir et se sustenter, il est temps de dresser le bilan en images de cette splendide édition de Les Inrocks Festival.
La fête incarne l'espace-temps d'une réinvention de soi expressive. Expressive, c’est-à-dire en dehors des chemins de la rationalité, passant entièrement par un corps remis au centre. Cette rencontre interroge l'impact que peut avoir la fête sur nos corps et notre manière d'être.
La danse, la modification chimique de la perception, la fatigue, la nudité, les frôlements, les pulsations, les cris et les chuchotements, l’éveil des sens et la sexualité... Tout converge vers l’invention ou l’exploration conjointe de soi, du corps et de la sexualité, associée à des sites le plus souvent urbains.
Qu’il s’agisse du décor quotidien perçu différemment sous une lumière permissive, ou bien de sites conçus pour accompagner le décentrement des sens, un travail de réappropriation de la ville par l’individu accompagne la fête. Privilégiant souvent l’obscurité et les recoins obscurs, la pratique du cruising et les architectures de club inspirent d’autant plus les artistes et les penseurs, menant ici aussi à une inversion du primat de la rétine et de la rationalité.