À partir du manuel de cartographies potentielles "Terra Forma", cette séance propose de découvrir autrement cette Terre et offre un manifeste pour la fondation d’un nouvel imaginaire géographique et politique.
Face à l'effondrement de nos repères et au désarroi que génère la complexité des défis contemporains, comme la crise écologique, comment retrouver ses marques ? À chaque séance, le cycle "Expériences de désorientations" propose des exercices collectifs, pratiques et théoriques, avec Yves Citton et ses invité·e·s.
Cette séance s’articule autour de Terra Forma, manuel de cartographies potentielles, en présence des autrices. La crise environnementale est aussi celle des représentations. Partant de cette idée, deux architectes et une historienne des sciences s’associent et renouvellent l’art et l’imaginaire de la cartographie.
Cinq siècles après les voyageurs de la Renaissance partis cartographier les terra incognita du Nouveau Monde, cet ouvrage propose de redécouvrir autrement cette Terre que nous croyons si bien connaître. En redéfinissant, ou plutôt en étendant le vocabulaire cartographique traditionnel, il offre un manifeste pour la fondation d’un nouvel imaginaire géographique et, ce faisant, politique.
Alexandra Arènes, Axelle Grégoire et Frédérique Aït-Touati nous présentent leurs expériences de cartographies alternatives, où l’intérieur se trouve projeté à l’extérieur, où nos habitudes de nous repérer par rapport à notre "point de vue" sont déstabilisées par le repérage de "points de vie".
Intervenantes
- Frédérique Aït-Touati : spécialiste de littérature comparée et d’histoire des sciences et chargée de recherche au C.N.R.S., elle enseigne à l’E.H.E.S.S. et dirige SPEAP, un Master en Arts Politiques de Sciences Po. Elle est aussi metteure en scène, son prochain spectacle s'intitule Moving Earths.
- Axelle Grégoire : architecte, formée à différents savoir-faire anciens (gravure et ébénisterie) ainsi qu'aux outils numériques, elle développe des projets pour servir la représentation des territoires et leur réécriture ; de la cartographie (Projet Terra Forma depuis 2016) au jeu coopératif (Sylvarama depuis 2018).
- Alexandra Arènes : architecte cartographe, elle s’intéresse à la cartographie de la Terre, sa visualisation et son habitabilité à l’ère anthropocène (changements des territoires et défis environnementaux) à travers le croisement entre les arts et les sciences.
Le cycle "Expériences de désorientations" est sur une proposition et en présence d'Yves Citton, en partenariat avec l'École universitaire de recherche ArTeC (Arts, Technologies, numérique, médiations humaines et Création).