Voix mélodiques et guitares chaleureuses au programme du Winter Camp Festival qui s'installe à Paris pour une soirée sous le signe de la folk.
GIANT SAND
(Fire Records)
Giant Sand, trio comprenant à l’origine Howe Gelb (chant), John Convertino et Joey Burns (co-fondateurs de Calexico en 1998). Groupe protéiforme né dans les années 70, méconnu du grand public mais admiré par toute la scène alternative, Giant Sand est une référence pour PJ Harvey, Will Oldham, Grandaddy ou Ron Sexsmith. Les membres de Giant Sand ont souvent changé de noms pour se mettre à la tête de divers projets, notamment OP8 (1997) où ils se sont associés à Lisa Germano pour un album salué par les critiques. Howe Gelb, leader incontournable souvent comparé à Neil Young, parvient à créer des atmosphères sombres mais féeriques grâce à l’éclectisme des styles musicaux qu’il emprunte : rock, jazz, folk ou blues. Les mélodies sont limpides, les arrangements somptueux, la voix de Gelb profonde et ravageuse… Giant Sand a tracé une oeuvre dense et éclectique qui est certainement l’une des plus fascinantes de la musique américaine contemporaine.
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JUNIUS MEYVANT
(Records Records)
Júníus Meyvant est le nom d’artiste du chanteur-compositeur Unnar Gisli Sigurmundsson, né dans les Iles Vestmann. Alors âgé d'à peine 20 ans, Unnar tombe un jour par hasard sur une vieille guitare dans la maison de ses parents, et commence alors à jouer quelques accords. Jouer de la guitare lui apprend à apprivoiser la bête sauvage qui vit en lui, et son goût pour les chansons et les mélodies surgit tel une fusée. Le son de Júníus Meyvant est une interprétation riche et nuancée d’une pop folk un peu freaky. En 2014 il sort avec succès son premier single ‘Color Decay’.
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Pain Noir
(Tomboy Lab)
Pendant une poignée d’années et de disques (deux albums et deux EP), François-Régis a incarné le projet St. Augustine, qui fit les beaux jours d’une petite communauté de musiciens clermontois animés par une passion commune pour le folk américain pastoral voire bucolique, et l’envie de fabriquer des beaux disques littéralement cousus-main. La différence notoire entre les deux groupes, c’est que François-Régis chante désormais en français. Et ce sont les détails qui font de Pain-Noir un album dont on peut tomber amoureux. Des instruments acoustiques joués avec des gants de soie. Des petits arrangements de claviers comme des étoiles filantes qui traversent le ciel. La délicate mélancolie d’un chanteur de bossa du Montana ou du massif du Sancy, qui n’aurait jamais vu l’océan. Il y a toujours des influences – un Neil Young vaporeux, Grandaddy au coin du feu, Bertrand Belin pour l’exemple – mais on entend surtout la voix singulière de Pain-Noir, aujourd’hui unique en France.