Pour sa grande révélation sur scène, Johnny Jane nous donne rendez-vous en mai à la Gaîté Lyrique. Un concert à la croisée des genres, avec de belles promesses à la clé.
Caméléon autoproclamé, serpentant entre l’influence du rock anglo-saxon et celle de la chanson française, Johnny Jane revendique aussi bien son amour pour Damon Albarn, King Krule, Yung Lean ou Serge Gainsbourg. Avec ce goût prononcé pour l’hybridation et une certaine idée de la mélancolie, le jeune Orléanais, qui a grandi avec le rap, propose des morceaux gonflés d’une énergie cultivée avec ses amis et producteurs, les frères Carl et Renaud. Une immédiateté résolument tournée vers les guitares, qui tranche avec la formule piano-voix initiée dans ses premières compositions, alors tournées vers la chanson française.
Passé par le conservatoire et la photo aux Beaux-Arts de Bruxelles, Johnny Jane, artiste touche-à-tout, a en effet totalement repensé sa manière de travailler pour son dernier EP. Exemple donné avec le single Kleenex, qui s’approprie et se joue habilement des codes de la pop pour injecter une force nouvelle au projet.
Avec le bouleversant dernier album des Strokes en tête, Johnny Jane s’est concentré sur les mélodies et un travail de production cohérent avant de se mettre à écrire ses nouveaux morceaux. En résulte une collection farouchement singulière, intime, aux mélodies plus ciselées que jamais, chantant la fête pour tromper l’ennui, l’alcool pour faire aller, ou encore les amours qui finissent perdus. Prochaine étape pour le jeune Johnny Jane ? Ce rendez-vous avec le public dans la Grande salle de la Gaîté Lyrique.