Multiple Tap

Multiple Tap

Festival itinérant et étendard de la scène underground japonaise, Multiple Tap s'installe le temps d'une soirée à la Gaîté lyrique pour mettre un coup de projecteur sur la noise nippone.

Face à l'omniprésence de la culture pop du label "Cool Japan", l'artiste Katsuyoshi Kou s'efforce de rassembler à ses côtés les talents de son pays pour proposer au monde des expériences musicales et scéniques uniques. Orgue à couleurs, tube fluorescent amplifié, table de mixage sans signal d'entrée, logiciel générateur de glitchs vidéo, guitares laser, les artistes de MultipleTap créent leurs outils de toutes pièces mais restent toujours ouverts au dialogue, y compris avec des instruments de tradition séculaire comme le shō et le shamisen

Ces 14 artistes japonais qui prendront possession de la grande salle pour repousser les limites de leur art et de leurs instruments :

Akiko NAKAYAMA

Associant l'énergie du mouvement et l'éclat des couleurs, Akiko Nakayama donne vie aux images. Baptisée « Alive Painting », sa technique fait dialoguer les formes et les textures par l'emploi de différents liquides aux propriétés uniques, s'attachant à faire communiquer les extrêmes à travers l'eau. Ces dernières années, Nakayama se produit en solo, jouant d'un « orgue à couleurs » appelé « Fluid2wave », où la musique et les effets sonores accompagnent des projections numériques de ses peintures.

Yousuke FUYAMA

Né en 1983 à Nagano, Yousuke Fuyama est artiste plasticien, compositeur, programmeur, graphiste, VJ, et chercheur en interfaces cerveau-machine à l'Université d'électro-communication de Chōfu. Son travail s'attache principalement à faire ressortir toute expression artistique du dialogue entre données numériques. 

Ko ISHIKAWA

Né à Tokyo en 1963, il étudie le shō, petit orgue à bouche en bambou, sous la direction de Hideaki Bunno, Sukeyasu Shiba et Mayumi Miyata, qu'il voit comme l'artiste la plus novatrice de la musique japonaise néo-traditionnelle. Loin de se cantonner au registre classique du gagaku, Ishikawa s'aventure dans des opéras et des ensembles contemporains et trace un sillon très personnel à travers ses propres compositions

Yoshimitsu ICHIRAKU/Sachiko M/OTOMO Yoshihide (trio I.S.O)

Le premier est principalement connu sous le nom de Doravideo. Aujourd'hui, il performe avec le Doranome, logiciel unique lui permettant de créer des expériences auditives et visuelles explosives. La seconde est une fan des ondes sinusoïdales qu'elle s'amuse à générer à travers toute sorte d'instruments électroniques qui lui permette de développer de surprenantes ambiances minimales. Enfin le troisième est à la fois guitariste, turntablist, compositeur et producteur qui trouve son inspiration dans une diversité de styles tels que la musique électronique, le free jazz, la pop, les musiques de dessins animés, le turntablism…

Atsuhiro ITO

Né en 1965, Ito débute sa carrière artistique en tant qu'artiste plasticien à la fin des années 80, et commence à concevoir des performances sonores en 1998. Il détourne les tubes fluorescents qu'il utilisait dans ses installations pour inventer un instrument de musique original baptisé « optron », qu'il ne cesse de perfectionner tout en conservant une approche de la musique et du son prolongeant sa démarche d'artiste contemporain. 

Takahiro KAWAGUCHI

Né à Osaka en 1980, Kawaguchi se tourne vers les field recordings (enregistrement de sons naturels en dehors d'un studio) en 2000, mais s'intéresse moins à la captation d'environnements sonores réalisée in situ qu'à l'organisation du son dans un espace donné.

Katsuyoshi KOU

D'origine coréenne, Kou est né à Tokyo en 1983. Un bloc d'alimentation électrique customisé par Manabu Suzuki lui permet de contrôler l'allumage de sa table de mixage. Passant d'« éteinte » à « allumée », celle-ci produit des stridences que Kou prolonge, amplifie et module avec une guitare électrique. Il coordonne par ailleurs le projet MultipleTap.

kyoka

kyoka se distingue par un style qu'elle qualifie elle-même de chaotique, une approche décomplexée de la musique et un goût assumé pour les basses brutes de décoffrage. Une somme d'éléments qui forme une sorte de pop désarticulée, à la fois aventureuse et dansante.

Makoto OSHIRO

Né en 1978 à Okinawa, diplômé en musicologie de l'Université des Arts d'Osaka. Oshiro fabrique ses propres instruments à l'aide de matériel électronique de récupération, de rebuts et d'objets de la vie courante avec lesquels il compose et improvise. Il crée également des installations artistiques jouant avec le son, la lumière et le mouvement.

Yumiko TANAKA

Yumiko Tanaka a étudié le style de narration chantée gidayū auprès de Komanosuke Takemoto, avant de devenir disciple du maître de shamisen de style gidayū Kinshi Nozawa. Ses nombreux projets l'ont ainsi vue jouer aux côtés d'orchestres symphoniques, de grandes figures des musiques improvisées et de compositeurs à renommé internationale. 

Toshimaru NAKAMURA

Après de longues et infructueuses années à creuser son sillon à la guitare électrique, Toshimaru Nakamura produit de la musique électronique à l'aide d'une table de mixage sans signal d'entrée. Si l'improvisation reste son mode d'expression de prédilection, il lui arrive de composer des œuvres en accompagnement de chorégraphies de danse contemporaine ou de se placer dans un rôle d'interprète pour les besoins d'une partition.

ucnv

ucnv développe des programmes provoquant des glitchs vidéo, anomalies visuelles résultant habituellement de problèmes dans l'exécution d'un logiciel ou dans la lecture d'une séquence. Cultivant l'imprévu, il transforme ces erreurs en objets plastiques qu'il intègre dans ses performances ou dans des clips musicaux.