Pourvu que ce soit fier et bruyant : tel est le mot d'ordre de cette première soirée 100% queer qui flirtera tant avec le rap que le punk, l'électro ou la techno.
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Loud & Proud, festival des musiques et cultures queer questionne la représentation et la visibilité des minorités sexuelles dans la culture et entend redonner la priorité aux corps et aux identités queer en programmant, sur quatre jours des concerts, des ateliers, des performances, des rencontres et des projections. Pour cette deuxième édition, il s’agira, plus que jamais, de mettre en lumière des artistes dont le travail, parfois très radical, interroge les normes sociales, sexuelles, dénonce les rapports de domination qui sont à l’œuvre dans la société et permet d’imaginer un futur meilleur. Un festival placé cette année sous le signe de la découverte, de l’hybridation et de la radicalité artistique mais aussi de l’espoir, du fun et du plaisir d’être ensemble !
Line-up
19h30 - LESTER
© DR
Lëster, producteur et DJ de 23 ans, commence la musique électronique avec le premier GarageBand au milieu des années 2000. Avec son bouillon d’influences et ses heures passées dans sa chambre à bidouiller ses machines, il publie ses premiers morceaux sous le nom de Lëster en 2009.
Il travaille en parallèle la video et la musique pour se créer un univers complet. Lëster fabrique alors un style emo électronique et nostalgique, suspendu, mais jamais perdu. Il pose sa voix timide sur ses textes de journal intime sur des mélodies catchy et enivrantes.
20h30 - SMERZ
© Sarah Riisager
Smerz, duo norvégien, adoucit la face du monde avec une techno pop élégante et hantée qui semble avoir vu le jour en pleine nuit, au fond d’un club peuplé d’anges sous produit. Leurs compositions hypnotiques, aussi gracieuses que déstructurées, nous caressent à l’intérieur tout en nous faisant taper du pied.
21h15 - MOOR MOTHER
© DR
Avec son album Fetish Bones, Camae Ayewa aka Moor Mother refond le genre de la protest song dans un creuset noise saturé et brûlant. Naviguant entre imprécations low-fi, dark rap punitif, archives triturées, sussurrations punks et modulations afro-futuristes, elle nous ordonne de réexaminer avec elle les traumatismes engendrés par le racisme et le capitalisme dans l’histoire des diasporas noires. Une expérience intense.
22h15 - YVES TUMOR
© Vitali Gelwich
Voluptueuse, soul, groovy mais aussi dissonante, suffocante et destructurée, la musique d’Yves Tumor donne un aperçu étrangement optimiste d’une apocalypse prochaine et souhaitable qui nous permettrait de redémarrer sur de bonnes bases. Une destruction massive qu’il met en scène dans une performance scénique aussi punk que salutaire qui émeut autant qu’elle fait saigner des oreilles. Préparation physique conseillée.
23h - MYKKI BLANCO
© Scott Kaplan
On ne présente plus Mykki Blanco (alter ego du new-yorkais Michael Quattlebaum) rappeur travesti, pédé tatoué, poète punk et infâme prêcheur qui démonte à coups d’honnêteté, de textes assassins, de brutalités électroniques et d’expérimentations vidéo toutes les violences qui écrasent et détruisent la communauté queer. Même Henri Guaino s’en est pris une chez Ardisson. Vous voilà prévenus.
00h - REBEKA WARRIOR (DJ Set)
© Flavien Prioreau
Moitié de Sexy Sushi, Rebeka Warrior nous balance de derrière ses platines des sets ultra-énervés et cathartiques qui se roulent en hurlant dans la techno hardcore et le gabber qui claque, le tout parsemé de textes qui tabassent. Pour danser jusqu’à l’épuisement. Une performance dont personne ne sort indemne.
Photographies par Sebastien Dolidon