Network Hack

Mal au Pixel #7

Network Hack
! Mediengruppe Bitnik (Berlin) par Maxime Dufour

La Galerie, cœur du détournement technologique et artistique à la Gaîté lyrique, accueille les installations d’artistes internationaux qui confrontent leurs pratiques aux technologies utilisées par les réseaux d’information et de communication pour mieux les questionner.

Avec l'avènement du web social et l'arrivée des systèmes de télécommunication de troisième génération, les données qui permettent d'identifier, de localiser et de suivre chaque individu sont chaque jour plus nombreuses et intrusives.

La convergence des différents réseaux numériques construisent un maillage étroit auquel il devient difficile d'échapper.
Face à ces enjeux, des artistes, chercheurs et amateurs détournent ces technologies, explorent les failles de ce nouvel écosystème et imaginent, pour cette exposition inédite, des usages utopiques.

L’exposition réunit durant 9 semaines les travaux de !Mediengruppe Bitnik, Julian Oliver & Danja Vasiliev, Telekommunisten, Timo Toots et de Benjamin Gaulon.

Benjamin Gaulon (France)

Du recyclage de manettes Nintendo en instruments de musique à la transformation urbaine du célèbre
jeu Pong (de Pong GameTM), Benjamin Gaulon travaille sur le détournement et le recyclage. Il s’interroge sur le rebus en tant que produit dépossédé de son propriétaire et de sa valeur marchande et plus largement sur la place de l’objet usé dans notre société de surconsommation.
 

Timo Toots (Estonie)

Timo Toots est un artiste visuel estonien qui s’intéresse, après des études d’informatique et de photographie, aux nouveaux médias.
Son travail analyse et comment la société d’information dans laquelle nous vivons d’installations interactives. Il a été lauréat 2012 du Golden Nica d’Ars Electronica, Linz, avec Memopol II.
Cette œuvre scanne à partir de vos cartes d’identité et passeports toutes les données personnelles vous concernant disponibles sur le net, en y ajoutant certaines données fantasques. Munissez-vous de vos titres d'identité pour en faire l'expérience.
 

Telekommunisten (Allemagne/Canada)

Telekommunisten réunit l’entrepreneur communiste Dmytri Kleiner, fondateur de Miscommunication technologies et auteur du Telekommunist Manifesto, et l’artiste-chercheur Baruch Gottlieb, auteur de My Gratitude for Technology chez Atropos Press. Le collectif berlinois questionne les technologies de la communication sous l’angle de l’économie politique et s’intéresse particulièrement aux modèles économiques alternatifs et collectifs qui fonderaient une société libre.
Inscription sur www.r15n.net ou au 01 81 97 97 11.
Désinscription sur www.r15n.net ou au 01 81 97 97 22.
En cas de difficulté ou pour toute autre information, envoyer un mail à contact-à-malaupixel-point.org, en précisant le n° concerné.
 

! Mediengruppe Bitnik (Allemagne)

Ce collectif d’artistes, fondé en 2003, adapte des stratégies de pirates informatiques connues pour en montrer le potentiel artistique et culturel. Il infiltre les systèmes (informatiques, médiatiques) en place, les détourne de leurs fonctions
et en propose de nouvelles utilisations. Les cibles privilégiées sont les systèmes de retransmission de données en direct et les médias dont ils reproduisent et manipulent les mécanismes 
pour offrir une nouvelle manière artistique de les appréhender.
 

Julian Oliver/Danja Vasiliev (Allemagne)

Julian Oliver et Danja Vasiliev, basés à Berlin, se définissent comme des ingénieurs critiques et sont à l’origine de The Critical Engineering Manifesto

Le Néo-zélandais Julian Oliver travaille à l’intersection critique entre l’art et la technologie. Son travail a été présenté dans des musées internationaux et il a donné un grand nombre de workshops et master-classes sur l’art logiciel, la réalité augmentée, le hacking créatif, la datavisualisation ou encore l’architecture visuelle. Il est un militant actif des logiciels libres dans la création artistique, la distribution et l’éducation.

Le russe Danja Vasiliev est un véritable geek dont le travail tourne régulièrement en dérision notre affection contemporaine pour la vie numérique et questionne la tendance globale au devenir-cyborg. Ses œuvres sont souvent décrites comme des interventions technologiques – des pièces conceptuelles, mêlant hardware et software. Il développe actuellement plusieurs dispositifs spécifiques qui deviendront les nouveaux outils de son interventionnisme numérique.