Plateau bar
États Transitoires
Réalisation : Ill-Studio (2016)
Avec : Axel Ibot
Durée : 5’17
États Transitoires est une performance imaginée par Ill-Studio à travers les espaces de l’Opéra Bastille. Une exploration visuelle mettant en exergue la corrélation entre le corps, l’esprit et l’architecture. Ill-Studio invite le spectateur à observer un ballet composé des personnalités multiples et variables d’un même individu, incarné par le danseur Axel Ibot, « Sujet » du ballet de l’Opéra national de Paris. Ce film présente un retour aux fondamentaux du mouvement, simplement soumis aux lois de la physique Newtonienne avant d’être régie par la pensée. Une analyse cinématique du déplacement dans l’espace, affranchi de données chorégraphiques préétablies. Ici, le corps ne répond plus à l’esprit comme une manifestation culturelle ou sociale, mais comme une mécanique en translation au sein d’un environnement architectural bien défini.
Opera Duet
Réalisation : Guillaume Delaperriere (2016)
Durée : 6’46
Opera Duet est un dialogue sonore à distance entre l’Opéra Garnier et l’Opéra Bastille. Guillaume Delaperriere propose d’inverser notre regard sur le monde qui nous entoure en l’observant par le prisme du son. Il invite le spectateur à écouter les images et à regarder les sons.
Par une approche documentaire, sa caméra capte la réalité du quotidien des deux Opéras au cours d’une journée. Toutes ces images deviennent une matière sonore avec lesquelles il orchestre au montage une musique visuelle. Le temps linéaire disparaît, devient cyclique et se découpe en mesure à quatre temps. Les différents corps de métiers, qui travaillent au coeur de l’Opéra national de Paris, sont les interprètes de cette pièce musicale à deux voix. Bien qu’éloignés des uns des autres dans les dédales des deux espaces au coeur de Paris, la musique ainsi composée révèle un troisième espace qui unit tous ces moments de vie.
Apollon Musagète
Réalisation : Karim Zeriahen (2017)
Durée : 1'39
L’artiste Karim Zeriahen a souvent filmé la danse et a travaillé avec des chorégraphes renommés. Ce projet est sa première coopération avec l’Opéra national de Paris. Son film se base sur l’idée que le passé ne cesse de nourrir le présent. Karim Zeriahen s’est penché sur deux œuvres créés par les Ballets Russes à Paris au début du XXe siècle.
Dans « L’Après-midi d’un Faune », la rencontre entre l’interprétation mythique et parfaitement maîtrisée du faune de Nijinsky par Rudolf Noureev et l’approche toute fraîche de François Alu, jeune danseur qui découvre le rôle pour la première fois, crée une nouvelle histoire.
À ce solo sensuel, l’artiste oppose un duo ludique demuses issu du ballet « Apollon Musagète » de Georges Balanchine avec les Danseuses Étoiles Dorothée Gilbert et Myriam Ould-Braham. Les films illustrent la continuité et le renouvellement perpétuel dans l’histoire de la danse : en s’appropriant des chorégraphies interprétées par leurs prédécesseurs, les danseurs les renouvellent, les personnalisent et les actualisent.
Plateau ressources
Fugue (inédit)
Réalisation : Thierry Thieû Niang (2017)
Durée : 10’20
Deux enfants traversent l’opéra Bastille, des ateliers de décors et de costumes, au plateau immense et vide.
Une échappée improvisée avec en son coeur le mouvement dansé et les voix des femmes et des hommes au travail.
« Ces lieux traversés par les deux enfants — l’un de 8 ans, l’autre de 17 ans — se révèlent à nous par le mouvement fluide des déplacements improvisés. Passer d’un paysage concret à une forme abstraite en mouvement, d’un atelier de sculptures au plateau vide. De présences au présent et d’autres en voix off, tels des témoignages, des paroles. Ce film est une ode à l’enfance. À ce qui se découvre et nous révèle. Que les maisons d’art doivent être ouvertes à tous et chacun et que l’opéra est un lieu enchanteur et métissé, qu’il doit accueillir tous et chacun, ensemble et séparés. D’un geste poétique pour dire le politique qui nous gouverne, pour dire ce qui nous relie et nous agrandit. Les enfants sont les inventeurs d’un avenir précipité — chanté et dansé — souvent surgi aussi de la plus grande détresse. Tôt, ils savent déjà traverser l’histoire de l’art et du monde et j’aime à les suivre. » Thierry Thieû Niang
Matching Numbers
Réalisation : Xavier Veilhan (2015)
Avec : Marie-Agnès Gillot, Gaspard de Massé, Morgan Vassor et les chiens du Rallye Trois Forêts
Musique : Matching Numbers Theme et Zombie Zombie
Durée : 14’23
L’artiste contemporain Xavier Veilhan est un maître de la mise en scène, il expose en plein air sur une place publique à Bordeaux, dans le jardin du Château de Versailles et dans des musées, de Paris à Tokyo. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait saisi l’occasion d’explorer en toute liberté les deux monuments du spectacle qui constituent l’Opéra national de Paris.
Dans Matching Numbers, Xavier Veilhan unit ces deux entités géographiquement et stylistiquement éloignées par une ellipse cinématographique qui se libère de toute logique spatiale. En outre, il bâtit de nouveaux ponts entre l’Opéra et le monde extérieur. Sur une musique hypnotique de Zombie Zombie, l’artiste crée un univers de rêve où des objets et des êtres insolites s’invitent à l’Opéra, y déambulent, flottent, courent, pataugent, pivotent, dansent sur des vélos… Au lieu de s’intéresser aux représentations sur la scène, il capture le spectacle de l’architecture, des lumières diverses, de la machinerie et de ses majestueux jeux de technique.
Centre de ressources
Interviews réalisateurs
Dans une série d’interview filmées, les réalisateurs évoquent ce qu’a été pour eux la réalisation d’un film pour la 3e Scène.