Figaro
Réalisation : Bret Easton Ellis (2017)
Avec : Phillip Rhys (le chanteur d’opéra)
Musique : Le Barbier de Séville / Direction musicale : Carlo Montanaro, Figaro : Dalibor Jenis, avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
Durée : 4’06
Figaro est un film comique inspiré par la musique du Barbier de Séville. Un chanteur d’opéra perd sa voix pendant une répétition et part dans une nuit de débauche, avant de revenir et d’être capable de chanter.
«J’étais flatté que l’Opéra de Paris vienne vers moi, et surpris qu’ils me donnent autant de liberté. J’ai voulu faire quelque chose d’assez comique et jouer avec l’image en mouvement comme matériel brut sur une musique d’opéra. Je ne pense pas que ce soit très différent thématiquement de ce qui m’attire habituellement. Il y a une décadence certaine qui se joue ici, mais je ne voulais pas que le film se prenne au sérieux.
Alors nous avons cherché des façons d’être exagéré et drôle. Il y avait une énergie sur le plateau qui se répandait et qui était très amusante, et j’espère que cela se sent quand on regarde Figaro.» Bret Easton Ellis
Magie Noire
Réalisation : Fanny Ardant (2016)
Avec : Mihaela Dragan, Dimitri Boetto
Durée : 11’55
La lumière est en clair-obscur. Le plateau est nu. La salle est vide. Les couloirs sont déserts. Deux tziganes. Des vrais chanteurs.
Deux histoires parallèles : la tzigane et les auditions des chanteurs. L’enchevêtrement des deux mondes à travers le chant de l’opéra. Un univers visuel et sonore. Peu importe ce que disent les paroles, c’est l’imaginaire qui commande.
Dans Magie Noire, enivrante plongée dans le fantasme, Fanny Ardant orchestre l’intrusion de la culture tsigane à l’Opéra de Paris. Une ode à la liberté inaliénable des tziganes et aux passions humaines exprimées par l’opéra.
Médée
Réalisation : Mikael Buch (2017)
Avec : Nathalie Baye et Vincent Dedienne
Durée : 9’25
Une mère esseulée, interprétée par Nathalie Baye et son fils, Vincent Dedienne, se retrouvent à l’opéra pour assister à la représentation de l’opéra Médée de Cherubini. Une ébauche de dialogue s’instaure mais la tension est palpable.
Au fur et à mesure que se déroule la représentation, tous deux sont saisis, abasourdis et se retrouvent seuls dans la grande salle.
Mikael Buch s’intéresse à l’expérience du spectateur et nous offre sa vision de la sortie à l’Opéra.
Co-écrit avec le comédien Vincent Dedienne, le film montre avec humour et tendresse le pouvoir de séduction qu’opère la musique sur une mère et son fils.
De la joie dans ce combat (inédit)
Réalisation : Jean-Gabriel Périot (2017)
Durée : 22’29
Jean-Gabriel Périot dresse en creux le portrait d’un groupe de femmes pour qui la musique est un moyen de résister et de sortir de l’isolement.
« Été 2016, grâce à un reportage publié dans Le Monde, je découvrais le travail incroyable mené par la mezzo-soprano Malika Bellaribi-Le Moal. Depuis une dizaine d’années, elle dirige des ateliers de chant lyrique dans les banlieues parisiennes et lyonnaises à destination d’hommes et de femmes qui, pour beaucoup, sont en situation difficile.
Après avoir participé à quelques ateliers menés à Créteil, j’ai eu envie de faire un film sur ces choristes incroyablement belles, têtues et courageuses (je parle souvent au féminin car les ateliers sont principalement suivis par des femmes). Un film comme un portrait, à la fois documentaire et musical. » Jean-Gabriel Périot
Vers le silence (inédit)
Réalisation : Jean-Stéphane Bron (2017)
Durée : 9’10
« J’ai rencontré Philippe Jordan à l’occasion du tournage de L’Opéra, un documentaire qui raconte du point de vue des coulisses, une saison (mouvementée) à l’Opéra de Paris. Filmer Philippe Jordan tient du rêve éveillé. Il occupe le cadre, il déborde du cadre, il est à la fois totalement présent à la musique, et ailleurs, connecté à quelques forces invisibles. Nous nous sommes revus pour préparer ce portrait, avant les répétitions de la 9ème symphonie de Mahler qu’il allait diriger à la Philharmonie.
J’ai compris en l’écoutant que son interprétation de l’oeuvre était marquée par le silence, qu’il conduirait l’orchestre vers le silence... » Jean-Stéphane Bron
Ne me regarde pas (inédit)
Réalisation : Stéphanie Solinas (2017)
Avec : Gilles Djeraouane (intendant du Palais Garnier), Florent Gathérias (Psychologue clinicien - Expert judiciaire, Responsable de l’unité d’Analyse Comportementale Psychocriminologique Direction Centrale de la Police Judiciaire), Francesca Siclari (Neurologue – Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil CHUV), Thorhallur Gudmundsson (Medium) et Yann Frisch (magicien).
Durée : 9’48
Le fantôme de l’Opéra existe-t-il ?
Pour partir à sa recherche, Stéphanie Solinas réunit pour une nuit au Palais Garnier cinq « experts de l’invisible », entre réalité et illusion, certitudes et faux-semblants. Ne me regarde pas est leur enquête, où surgissent en creux les invisibles qui nous constituent, l’amour, le désir, la mémoire, la croyance dont la force est à même d’orienter nos perceptions.
« Ne me regarde pas explore l’Opéra Garnier par les invisibles qui le constituent.
Prenant comme point de départ le livre de Gaston Leroux Le fantôme de l’Opéra, avec une équipe d’«enquêteurs», je veux saisir les différentes modalités de présence d’Erik, magicien ou fantôme, entre réalités tangibles et illusions, murs porteurs et parois escamotables, certitudes et fauxsemblants : les zones du bâtiment investies de son histoire, ses traces persistantes contemporaines, son empreinte dans une mémoire partagée. Pour cela, déterminer des personnes à même d’éclairer à la fois l’histoire du bâtiment et les histoires qu’il abrite, inventer un dispositif pour les mettre en relation, et ainsi tisser ensemble un récit, entre faits et fiction. » Stéphanie Solinas