L'aéroport, lieu d'incongruité mais aussi de fantasmes que les artistes Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin vous invitent à découvrir avec cette projection/performance.
Film-performance à partir d'une navigation en direct dans une collection de films provenant des recherches réalisées pour le développement de Psychanalyse de l’aéroport international, livre composé avec Louise Drulhe, et présenté lors de l'exposition Aéroports / Ville-Monde.
Une femme au bord de la crise de nerfs à l’aéroport de JFK, un homme qui part à la recherche de ses bébés tortues échappés de sa valise, de vrais serpents débordants des fauteuils d’avion, tandis que le personnel se contorsionne sous les sièges, des stripteases mis en scène dans la salle de sécurité, des palpations captées par les caméras cachées des passagers, des serious games résonant avec de surprenantes et futuristes modélisations 3D issues de logiciels de simulation d'infrastructures aéroportuaires. Autant d'archives vidéo de situations incongrues dont seul les aéroports ont le secret et qui alimentent de nombreux fantasmes et dévoilent les tabous des hubs internationaux.
Ces vidéos seront jouées et commentées en direct par les artistes Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin. Ces derniers raconteront quelques-unes des mille et une histoires associées à l’espace aéroportuaire. Cet environnement autonome qui fonctionne en circuit fermé, avec des systèmes intelligents qui contrôlent aussi bien les flux d’aération que les flux d'humains, qui se voient filtrés par des portails biométriques, scannés jusqu'aux organes, synchronisés avec les données qu’ils ont laissé échapper dans le cloud.
Artistes et chercheurs, Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon réalisent performances, films, installations virtuelles, oeuvrant dans le domaine transversal de la recherche et de l’utopie. Avec eux, l’aéroport devient un musée du terrorisme, organisant une circulation parmi les dispositifs de surveillance, visibles ou invisibles, omniprésents, soulignant et sur-dramatisant une menace pourtant statistiquement très improbable. Jouant sur une surmédiatisation de la surveillance pour rendre la menace palpable, les artistes mettent en scène un point de tension marquant de nos sociétés contemporaines.