A l'heure où les moeurs semblent avancer en moonwalk, le duo New Yorkais est bien décidé à ne pas se laisser aller au fatalisme.
Annandale-on-hudson : paisible hameau de l'Etat de New-York entré dans l'histoire pour sa propension à produire tantôt des groupes à succès, tantôt des super-héros aux pouvoirs somme toute assez dévastateurs. Mais alors que ces deux catégories peinaient encore récemment à se croiser, la ville, qui a enfanté les cultes Steely Dan et Jean Gray des X-Men, s'est résolue à produire le premier groupe de rock doté de super-pouvoirs : PWR BTTM.
Mais attention, pas question ici de tordre des bouts de fer ou de faire des glaçons à volonté, car le pouvoir du duo formé par Ben Hopkins et Liv Bruce réside dans sa capacité à briser les codes de genres et envoyer bouler les stéréotypes machistes que le société -et le rock- imposent.
Exit donc les justaucorps moulants, et place aux robes, boucles d'oreilles et autres artefacts de la vie féminine moderne. Autant parures qui n'éloignent pour autant pas le groupe du minimalisme qui le définit. Car c'est avec une guitare et une batterie pour tout orchestre qu'ils enregistrent leur premier album Ugly Cherries, sorti en 2015. Un album qui, au gré de leur tournée (avec un passage remarqué aux Transmusicales de Rennes) leur permet d’accéder au rang d'icônes queer. Un rang qu'ils défendent sur la scène de la Gaîté, à l'heure de la sortie de leur second album Pageant, prévu pour le début du mois de Mai.
