Rafael Lozano-Hemmer

Rafael Lozano-Hemmer
© maxime dufour photographies

Première exposition monographique en France de l'artiste mexico-canadien Rafael Lozano-Hemmer.

Trackers place le visiteur au cœur de l'œuvre entre le plaisir de la personnalisation et la violence de la traque. Pervertissant les technologies de pointe telles que la robotique, les systèmes de surveillance, Rafael Lozano-Hemmer explore les thèmes de la perception, du subterfuge et de la surveillance.

Rafael Lozano-Hemmer, né au Mexique et vivant au Canada, est un artiste phare de la scène contemporaine internationale. Son travail a été exposé dans de nombreuses capitales européennes, en Russie et en Asie, mais jamais encore à Paris. Il est reconnu pour ses installations de grande envergure, spectaculaires et participatives.

L'exposition Trackers présente un agencement inédit de 12 pièces inédites en France, alliant projection, interactivité et dispositifs de détection. Les œuvres utilisent les techniques de surveillance pour entraîner le visiteur dans leur danse : capteurs infrarouges, systèmes d'enregistrement, puissants projecteurs, scanners radioélectriques. La technologie est au cœur de la démarche de Rafael Lozano-Hemmer et vise à intégrer dans l'oeuvre l'information émise par chaque individu ( mouvements, gestes... ). 
Loin d’être le reflet d’une morale sur le caractère Orwellien des dispositifs de surveillance, l’œuvre de Rafael Lozano- Hemmer présente la technologie comme un langage déjà omniprésent et incontournable de la mondialisation. Trackers vise à créer des expériences critiques et complices à partir de l’ambigüité, l’altérité, la répétition et la performance. Le visiteur, via sa présence et son comportement, contrôle automatiquement environnements lumineux, enregistrements vidéo, sculptures cinétiques et animations algorithmiques qui constituent les matériaux de l'exposition. En détournant ainsi les systèmes de surveillance et de reconnaissance d'identité dans son processus artistique, Rafael Lozano-Hemmer place le visiteur au cœur de l'œuvre entre le plaisir de la personnalisation et la violence de la traque.

Le sous-texte politique, toujours présent, ne se fait jamais charge moralisante : l'artiste s'empare de ces outils pour créer une expérience performative unique, souvent ludique, qui combine technologies d'aujourd'hui et commentaire sur l'époque, et dont la limpidité n'est qu'apparente. C'est en complice qu'il nous invite à la visite de Trackers.