Retour sur la Carte Blanche au Gray Area

Retour sur la Carte Blanche au Gray Area

Le samedi 5 octobre, la Gaîté Lyrique a donné carte blanche au centre artistique Gray Area de San Francisco, dans le cadre de la Nuit Blanche 2019. Au programme, trois lives audiovisuels avec dancefloor 360° mettant à l’honneur artistes de la scène electro et artistes visuels.

La Nuit Blanche de la Gaîté Lyrique, initialement liée à l’art contemporain, s’est peu à peu renouvelée pour devenir le rendez-vous incontournable du mois d’octobre, en proposant performances musicales et numériques.

Suite à la collaboration avec la Société des Arts Technologiques de Montréal pour l’édition 2018, la Gaîté Lyrique a réitèré l’expérience avec le Gray Area de San Francisco. L’idée était une fois encore d’inviter une structure similaire à elle, tout en permettant au public parisien de découvrir des oeuvres et performances inédites. C’est dans cette optique que l'institution culturelle a donné carte blanche à l’équipe du Gray Area et qu'ont été présentées trois collaborations d’artistes de la baie de San Francisco.

Benoit Rousseau, directeur de la Gaîté Lyrique, présente en quelques mots cette carte blanche : 

"L’idée est de collaborer avec un lieu qui ressemble à la Gaîté Lyrique. Nous cherchons des lieux qui ont le même type de programmation, des artistes en musique ou vidéastes qui peuvent combiner musique et immersion au cours d’une soirée. Après avoir invité la SAT de Montréal, nous avons convié le Gray Area, aussi à l’initiative d’un festival de musique immersive, dont les artistes programmés viennent présenter ce qui se fait là-bas.Concernant la liberté de la programmation, traduite par cette carte blanche, il raconte que l’idée est de "donner les clefs de la Gaîté Lyrique au Gray Area". Et lorsqu’on le questionne sur la notion d’expérience immersive il répond : "c’est permettre d’avoir plusieurs sens en action qui sont développés par les artistes, ici : le son, la lumière et le corps".

Seabrook Gubbins, responsable de la Production chez Gray Area, souligne lui la pertinence de la collaboration entre les deux structures en estimant le cadre Parisien propice aux "endless nights". Il mentionne aussi le dancefloor à 360° comme élément déterminant de cette collaboration, permettant aux artistes programmé·e·s, d’explorer ce partenariat d’une façon nouvelle. En effet, la Gaîté Lyrique est l’unique structure à Paris pouvant recevoir ce type de performances à 360°. La programmation proposée par le Gray Area présente des performances engagées mêlant création artistique et enjeux sociétaux américains, donnant une dimension nouvelle à cette édition 2019.

Les artistes se sont accordé·e·s à dire que représenter, à Paris, une structure pour laquelle il·elle·s ont eu coutume de se produire aux Etats-Unis, était un challenge mais surtout un honneur.

Il est important de noter que les performances, présentées durant la soirée, résultent pour certain·e·s d’une collaboration débutée il y a plusieurs années entre les artistes. Russell E.L. Butler x Ian Colon qui nous ont confié travailler ensemble depuis longtemps, leur admiration mutuelle les ayant rapprochés. Pour le duo Christina Chatfield x Jono Brandel, il s’agissait d’une première collaboration.

Article régidé par Lisa Mallard et Chloé Beylier, étudiantes du Master Direction de Projets Audiovisuels et Numériques de La Rochelle Université, lors d'un projet tutoré de communication pour la Nuit Blanche à la Gaîté Lyrique.

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