Projection exceptionnelle de l'un des films les plus personnels de Lech Kowalski, héros de l'underground et de tous les combats sociaux, à son retour de Cannes et de la Quinzaine des réalisateurs ("On va tout péter", en sélection).
"Au début de la seconde guerre mondiale, Maria Werla a été arrêtée en Pologne et envoyée dans un camp de travail soviétique dans le nord de la Russie. Elle n’était pas la seule. Il y avait des milliers d’autres Polonais dans ces camps. Je m’en souviens et pourtant, je n’étais pas encore né. Les épreuves que ma mère a dû surmonter m’ont marqué et rendu différent des autres. Contester et protester est devenu ma façon d'exister aux Etats-unis. Je me suis forgé une identité d’outsider et dans tous mes films, je vais à la rencontre d'autres qui, comme moi, vivent en marge de la société. Pourquoi veux-tu me filmer maintenant ? m’a demandé ma mère. Je n'ai pas su quoi lui répondre, je ne le comprenais pas encore vraiment moi-même. Tout ce que je peux dire, c’est que je voulais explorer une réalité d’où je pourrais prendre une douce revanche. Je voulais jeter ma folie, comme un poing levé, à la face du monde, en hurlant que ma mère et moi avons réussi à survivre. A l'Est du Paradis est un diptyque où deux personnages racontent de multiples histoires qui au bout du compte n’en font qu’une. "
Lech Kowalski
Merci à Pierre Huot (Agat films & Cie - Ex Nihilo).