Economie contributive : ni producteur, ni consommateur

UP conférence

Economie contributive : ni producteur, ni consommateur

Célébrez l'économie contributive avec Bernard Stiegler !

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L’économie consumériste est morte, vive l’économie contributive ! Le célèbre philosophe Bernard Stiegler décèle dans l’essor des logiques coopératives, parmi lesquelles l’économie du partage, les dynamiques de co-constructions, l’open-source, les réseaux peer-to-peer, l’émergence d’un nouveau modèle économique appelé à remplacer un capitalisme crépusculaire. Après une UP Conferences exceptionnelle dédiée au P2P, en présence de l’influent penseur Michel Bauwens, les UP Conferences vous proposent cette fois de découvrir l’économie contributive, à travers la parole de son géniteur, qui fait des pratiques et modes de travail son champ d’investigation privilégié. L’entreprise de demain sera contributive, et vous sera présentée par Bernard Stiegler lors de cette nouvelle UP Conferences.

Attentif aux mutations de notre monde contemporain transformé par les nouvelles technologies, Bernard Stiegler a développé le concept d’économie contributive en s’inspirant du logiciel libre et des possibilités offertes par le numérique. Condamnant le capitalisme actuel pour ses propensions autodestructrices et des effets néfastes pour l’environnement, il élabore ce nouveau paradigme dès les années 2 000. Dans ce modèle, les individus ne sont plus consommateurs ou producteurs, mais « contributeurs ». Contrairement à l’économie collaborative qui se développe en parallèle des modèles traditionnels et dont certains éminents représentants s’y sont même pleinement intégrés, l’économie contributive se veut être une transformation des fondements les plus profonds de l’économie traditionnelle. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une refonte complète de notre système productiviste industriel, repensant les modes de travail et garantissant une réelle prise de responsabilité des citoyens. Une nouvelle ère en somme, qui émergerait de l’automatisation de tâches sans cesse plus nombreuses pour mettre à mal le salariat et laisserait la part belle à la créativité, à l’imaginaire, au savoir… Bref, à ce tout qui différencie l’homme des machines.

Fondateur du groupe de réflexion philosophique Ars Industrialis et de l'Institut de recherche et d'innovation (IRI), Bernard Stiegler est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il analyse les mutations socio-économiques et politiques actuelles. Associant notre penchant à la sur-consommation à une addiction, Bernard Stiegler veut sortir la société de ce modèle « toxique et aliénant » et propose d’inventer une nouvelle croissance fondée sur le développement des savoirs partagés et la création de nouvelles communautés contributives au cœur des processus de travail.

Hackers, universités, chercheurs, amateurs, entrepreneurs… C’est, selon lui, l’ensemble de la société civile qui doit se mobiliser désormais pour faire émerger ce nouveau modèle économique contributif, qui non seulement sera bénéfique pour l’environnement, mais permettra d’anticiper l’inéluctable robotisation de certains métiers pour redonner tout son sens aux capacités humaines.