Les Insolites

Les Insolites
© Touzani

En partenariat avec la librairie et la galerie Les Insolites de Tanger, une exposition de jeunes photographes permettra de convoquer plusieurs regards sur la ville. Haut lieu de la photographie à Tanger, ce petit espace a permis à toute une génération de photographe d’émerger et de franchir le cap d’une diffusion internationale. Stéphanie Gaou, directrice du lieu, nous propose ainsi sa sélection.

Abdel-Mohcine Nakari 

Déconstruire. Reconstruire. Tel est le credo du plasticien Abdel-Mohcine Nakari qui a exposé un travail personnel pour la première à Tanger à l’espace galerie les Insolites en 2010. Ce génie du montage à partir de clichés argentiques poursuit sa recherche sur la signification du sacré et l’absurdité de certains préjugés dans la représentation visuelle. Ce travail (qu’il montrera pour la première fois à la Gaîté lyrique) se veut un doigt pointé à l’encontre des esprits étroits et des regardeurs trop hâtifs.

Bilal Touzani

Bilal Touzani, très jeune photographe, est un autodidacte. Son première véritable travail exposé en 2013 à l’espace galerie les Insolites a su rencontrer un public intéressé par ses visions urbaines et le sens cocasse qu’il veut dégager de ses prises de vue. Juché à une terrasse de café en plein cœur de Tanger, il a composé un kaléidoscope vivant de scènes quotidiennes. Passants, touristes, habitants, il a mitraillé tout le monde, montrant la diversité de la population qui passe dans la ville du Détroit.

Nora Houguenade

Nora Houguenade donne du sens à l’intime en revenant sur les traces d’un Tanger qu’elle redécouvre inlassablement. Entre intérieur et extérieur, souvenirs et promenades, elle redessine le parcours d’une enfance rêvée, fantasmée dans un Tanger en teintes pastel. 

Said Afifi

Tester les limites de l’entendement humain, inventer un univers qui se moque des habitudes de la pensée monolithique en la parodiant, le travail de Said Afifi est une véritable interrogation sur les dogmes et ce qu’ils engendrent comme malentendus chez l’homme. Pour la Gaîté lyrique, il présente un travail sur la Ville, notamment celle de Tanger, écrasante et sombre, qui impose ses tentacules et entrave toute aspiration à la liberté.