Avec Gloria González Fuster, Sarah Grant, Mario Santamaria.
Le web n’est pas la seule utilisation possible de l’internet. À côté de l’internet centralisé, il existe des réseaux alternatifs, divergents et radicaux. On peut créer ses propres réseaux locaux et souverains pour fonder des organisations indépendantes, pour accueillir des activistes, pour pouvoir échanger loin de toute surveillance et de toute captation. Les artistes et universitaires qui participent à cette rencontre ont une pratique de ces réseaux, proposent une approche féministe des enjeux qui y sont liés, et interrogent leur matérialité visible notamment dans les infrastructures.
— Gloria González Fuster est enseignante chercheuse à la faculté de droit et de criminologie de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et codirectrice du groupe de recherche Droit, science, technologie et société (LSTS). Elle est titulaire d’un poste de recherche sur le thème «Digitalisation & Europe des droits et libertés», enseigne le droit de la vie privée et de la protection des données. Elle explore la possibilité d’une théorie féministe du droit à la protection des données à caractère personnel.
— Sarah Grant est une artiste et enseignante américaine basée à Berlin. Elle est professeure invitée en nouveaux médias à la Kunsthochschule de Kassel et s’intéresse plus particulièrement à l’art radiophonique et aux réseaux informatiques. Dans sa pratique, elle recherche et développe des logiciels libres, des œuvres d’art comme outils éducatifs et des ateliers qui démystifient les réseaux informatiques et la technologie radio. Elle organise également la conférence Radical Networks à New York et à Berlin.
— Mario Santamaria est un artiste visuel. Il travaille sur un large éventail de médias, la photographie, la vidéo, la performance, les sites Web et les interventions en ligne, pour interroger la matérialité d’internet.
NØ LAB
Initié par Dasha Ilina et Benjamin Gaulon, NØ est un collectif à géométrie variable qui se donne pour mission de soutenir les pratiques de recherche entre art et design, en interrogeant l’impact social et environnemental des technologies de l’information et de la communication, en France et ailleurs. NØ soutient et accompagne la recherche et la création pratique et théorique, explore de nouvelles formes d’enseignement (média, art, design, tech, hacktivisme...) et organise des événements publics (expositions, concerts, performances, festivals, symposiums...). Dans le cadre du NØ LAB à la Gaîté Lyrique, Dasha Ilina et Benjamin Gaulon s’associent à Pauline Briand, journaliste et spécialiste des questions d’environnement.
Illustration © Samuel Eckert