On prend les mèmes et on recommence avec MemeFactory

On prend les mèmes et on recommence avec MemeFactory
©MemeFactory

Rencontre avec MemeFactory (Mike Rugnetta).

De l'ancêtre Dancing Baby au Nyan Cat, en passant par Tron Guy, Dramatic Chipmunk et autre Rickrolling... les mèmes, phénomènes culturels viraux qui se propagent sur internet, incarnent le versant le plus populaire et typique du folklore du web. Ils peuvent prendre de multiples formes (un hyperlien, une vidéo, une image, un site web, un mot mal épelé), se répandent via les mails, réseaux sociaux et autres tumblr ou plate forme d'images comme 4chan.

Un mème peut rester inchangé, mais la plupart du temps, il mute rapidement, réapproprié et détourné par les utilisateurs eux-mêmes.

Sa nature contagieuse, participative a focalisé l'attention des professionnels du marketing, mais également celles de chercheurs et d'artistes fascinés par la vitalité de cette sous-culture. Whatweknowsofar (Mike Rugnetta, compositeur, Patrick Davison, qui prépare un doctorat en « lulz » à l'université de New York et Stephen Bruckert, producteur) en ont fait l'objet de MemeFactory, conférence-performance frénétique sur trois écrans aux cours desquelles ils proposent une revue survoltée des principaux mèmes avec force lolcats, GIF bondissants, et autre cover ridicule. Les geeks de Brooklyn sont également les auteurs d'un livre consacré à cette culture internet, générée par les utilisateurs. Parmi les thèmes abordés, les célébrités youtube, la poésie des images macros, les vidéos mignonnes de chats, les « reaction face » (croquis pour exprimer une émotion) etc.

« Si le folklore traditionnel avait les cowboys pour consommer et distribuer les différentes versions d'une ballade, le folklore internet dispose des membres de la communauté pour partager et faire muter la culture numérique. »

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