¡Viva Villa! Festival investit la Gaîté Lyrique pour une programmation de performances, projections, rencontres, concerts, dialogues croisés et ateliers !
¡Viva Villa! est une initiative de soutien à la production et à la diffusion artistique contemporaine associant un réseau d’artistes et de chercheur·euses passé·es par l’une des résidences françaises à l’étranger : la Casa de Velázquez (Madrid, Espagne), la Villa Albertine (États-Unis), la Villa Kujoyama (Kyoto, Japon) et la Villa Médicis (Rome, Italie).
Le vendredi 20 octobre prochain, ¡Viva Villa! Festival investit la Gaîté Lyrique pour une programmation de performances, projections, rencontres, concerts, dialogues croisés et ateliers.
En présence de 80 artistes et chercheur·euses de : Casa de Velázquez, Villa Albertine, Villa Kujoyama, Villa Médicis.
Un projet soutenu par l'Académie des Beaux-Arts
PROGRAMME (TOUT PUBLIC)
Foyer Moderne - 2 étage
➔ 14h-17h30
➔ 14h00 : Mot d'introduction
➔ 14h15 : Présentation courte des résidents
¡Viva Villa! a pour vocation première de présenter les œuvres des résident.e.s qu’ils soient plasticien.ne.s, musicien.ne.s, écrivain.e.s, mais aussi artisans d’art, cinéastes, photographes chorégraphes ou encore historien.ne.s de l’art ou designers. Reprenant la tradition des pecha kucha, les résident.e.s des quatre villas font un point d’étape de leurs projets de résidence et de l’état de leurs recherches.
Casa de Velázquez
- Assoukrou Aké, plasticien
- Stéphanie Mansy, plasticienne
- Delphine Pouillé, plasticienne
- Gabriel Sivak, compositeur
- Camille Zéhenne, chercheuse, autrice et réalisatrice
Villa Kujoyama
- Ludivine Gragy, architecte paysagiste
- Louise Hervé et Clovis Maillet, artistes pluridisciplinaires et chercheur.euse.s
- Gérald Vatrin, artisan verrier
Villa Médicis
- Yasmina Benabderrahmane, photographe et réalisatrice
- Marion Grébert, historienne de l’art
- Lorraine de Sagazan, metteuse en scène
Villa Albertine
- Arlène Berceliot Courtin, curatrice, chercheuse et autrice indépendante
- Mathilde Billet, architecte
- Victoire Thierrée, artiste pluridisciplinaire
➔ 19h
Lecture performée de Laura Vazquez suivie d’une discussion avec Alain Nicolas, journaliste littéraire
Laura Vazquez écrit. Elle a publié plusieurs livres de poésie chez différents éditeurs dont La main de la main (Prix de la Vocation) aux éditions Cheyne en 2014, et Vous êtes de moins en moins réels aux éditions Points en 2022. Son premier roman, La semaine perpétuelle, est paru aux éditions du Sous-sol en 2021. Il a reçu la mention spéciale du Prix Wepler et le Prix de la page 111. En mars 2023, durant son année comme pensionnaire à la Villa Médicis, elle publie Le livre du large et du long aux éditions du Sous-sol. Il s’agit d’une épopée versifiée qui s’accompagne d’une partie sonore avec une lecture complète du livre. Cette même année elle reçoit le Prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre. À la Villa Médicis, Laura Vazquez écrira sa première pièce de théâtre : une tragédie lesbienne.
Foyer historique (2e étage)
➔ 14h15-17h30
Rencontre en tête à tête avec les résident.e.s
Ces rencontres en tête à tête avec les résident.e.s des quatre institutions permettent au public de découvrir leur parcours, champs de recherche et leur projet réalisé pendant leur résidence.
Villa Médicis :
- Ophélie Dozat, architecte, enseignante et chercheuse. Elle a développé une nouvelle approche des soutènements de Rome, en les considérant comme des objets esthétiques de l’espace urbain, supports de récits et d’interactions collectives.
- Justinien Tribillon, chercheur. Il a questionné notre relation au travail à travers la pratique de la perruque, liée au métier d’ouvrier.
- Sarah Vanuxem, juriste et chercheuse. Elle s’est appuyée sur l’étude du droit à déambuler en réponse aux bouleversements écologiques.
Villa Albertine :
- Ugo Arsac, artiste digital et plasticien. Fasciné par les espaces souterrains des villes, il a profité de sa résidence à New York pour rencontrer les amoureux des profondeurs et imaginer une œuvre numérique offrant un regard singulier sur ces espaces méconnus.
- Claire Houmard, archéologue. Spécialiste de la préhistoire et de l’Arctique américain, elle a cherché à comprendre les modes de vie des sociétés passées et ce qui était alors leurs perceptions du monde.
- François-Xavier Richard, maître artisan d'art, artiste, dominotier. Spécialiste des techniques ancestrales d’ennoblissement du papier, il a poursuivi sa réflexion sur la musicalité qui émerge du travail du papier, entouré de musiciens et spécialistes du son à New York et à Miami.
- Gwendolenn Sharp, opératrice culturelle franco-britannique, fondatrice de The Green Room qui accompagne l’industrie musicale, dans la réduction de son impact écologique. Elle a parcouru les États-Unis pour s’inspirer des stratégies d’adaptation du secteur face à l’urgence climatique.
Casa de Velázquez :
- Vincent Cardoso, sculpteur. Il poursuit actuellement son travail autour de la figuration à travers une relecture personnelle, tendre et grotesque, de l’histoire de la sculpture.
- Nicolás Combarro, photographe. Sa résidence s’inscrit dans la continuité d’une recherche artistique au long cours autour de l'architecture de la répression en Espagne.
- Manon Delarue, artiste dessinatrice. Son projet actuel de bande dessinée porte sur la construction du désir, dans une entreprise de récit à la frontière de l’intime et du politique.
- Félix Deschamps Mak, peintre. En résidence, il a cherché à cultiver son lien avec la peinture espagnole tout en cultivant l'idée d'un déracinement, un nouvel élan pour propulser son travail. vers d’autres horizons picturaux.
- Bilal Hamdad, peintre. Après s'être longtemps penché sur le tissu urbain parisien, Bilal Hamdad déplace son horizon vers Madrid, sa quotidienneté et son tumulte, mais aussi sur ses origines, cherchant à interroger l’histoire commune de l’Espagne et du monde arabe.
- Tereza Lochmann, plasticienne (gravure sur bois). En partant de l’observation de la corrida et des fêtes populaires espagnoles, elle développe à Madrid son projet intitulé Tauromachie intérieure ou le combat des corps.
- Laurent Proux, peintre. À Madrid, il est venu sonder le monde du travail pour en imprimer l’essence dans une série de tableaux, puisant dans la lumière et les couleurs de la ville.
- Élodie Seguin, plasticienne. Elle saisit l’opportunité d’une parenthèse, inscrivant dans son parcours une année spécifique consacrée à la couleur et au rapport qu’elle entretient avec la représentation et à la lumière.
Villa Kujoyama :
- Johan Després, maçon-designer, spécialiste de la construction en terre crue et pisée. Il a mené au contact des sakan, les plâtriers japonais, une étude à la recherche d’un « geste parfait » entre pratiques françaises et artisanat japonais.
- Blaise Perrin, réalisateur et photographe. Il a effectué des recherches autour de la difficulté de vivre dans nos sociétés contemporaines, la tentation du suicide et les chemins qui mènent à la reconstruction de soi.
- Nathanaëlle Raboisson, interprète acousmate. Elle a mené un projet de recherche dédié à l’analyse des pratiques musicales des interprètes de trois orchestres de haut-parleurs japonais.
- Julie Vacher, artiste sonore et numérique, réalisatrice. Animée par un désir d’entendre des voix humaines, elle a focalisé sa recherche et ses rencontres autour de figures japonaises dont la voix est un outil de travail.
Plateau - Premier étage
➔ 14h-18h
Dialogues croisés
Deux artistes, de deux résidences différentes, partagent leur approche artistique et l’objet de leurs recherches réalisées pendant leur séjour.
➔ 14h-15h
Danser nos mémoires
Paul Maheke et Lasseindra Ninja abordent chacun à leur endroit la question politique et décoloniale dans leur travail. Paul Maheke, par son travail de performeur, et plasticien, a étudié la pratique du roller disco dans les communautés noires des années 1960 à Chicago. Lasseindra Ninja évolue au sein de la scène voguing, dépositaire d’une longue histoire qui s’enracine dans la culture underground LGBTQIA+ noire-américaine et latino-américaine. Tous deux s’interrogent sur les corps comme archives politiques et vecteurs d’émancipation, parfois de survie.
Avec :
- Paul Maheke (Villa Albertine)
- Lasseindra Ninja (Villa Médicis)
- Belinda Mathieu, journaliste critique danse
➔ 15h30-17h
Réinventer son identité : entre réalité et fiction
Avec :
- Arash Fayez (Casa de Velázquez)
- Mali Arun (Villa Médicis)
Modération : Claire Luna, curatrice et critique d’art
➔ 17h30-18h15 :
Viaje al borde del mundo : performance de Jeanne Lafon interprétée par Marie Sambourg
Plateau - Espace atelier (1er étage)
➔ 14h30 - 17h
➔ 15h-15h30 et 17h-17h30
Faisans et Escargots - Performance de Milena Charbit
➔ 17h-18h30
Atelier entre tissage et numérique par Diane Cescutti : sur inscription (jauge 10 personnes)
INSCRIPTION
En continu
- Gravure sur bois par Sébastien Desplat
Auditorium (RDC)
➔ 14h-18h30
➔ 14h30 - 16h : table ronde
Figures transnationales : entre héritage et fabulations
À travers leurs recherches respectives, les artistes invités ont en commun de mobiliser des figures historiques emblématiques, liées au continent africain ou à l’expérience noire, qui échappent au formatage, et revêtent tout autant une dimension romanesque que politique. À une époque où il nous manque manifestement des outils pour penser le moment d'intenses mutations qui caractérise notre contemporain, ils et elles développent des propositions spéculatives qui convoquent la puissance symbolique de ces figures transnationales pour leur rendre hommage en imaginant des postérités inédites.
Avec :
- Hamedine Kane
- Diane Cescutti
- Native Maqari & Simon Rouby
- Mounir Ayache
Modération : Oulimata Gueye, critique et commissaire d'exposition
➔ 16h30-17h
Patrick Boucheron : Performance “Si l’Amérique avait connu la peste”
Et si la peste était arrivée aux États Unis ? Patrick Boucheron propose de réaliser une expérience contrefactuelle tentant d’éclairer l’histoire des Etats-Unis d’aujourd’hui à la lumière sombre d’un événement que l’Amérique n’a pas connu : la peste noire.
SOIRÉE
➔ 19h - 00h
Grande salle/ Foyer moderne
- 19h - 19h25 : Malik Djoudi (live)
- 19h45 - 20h30 : Olukemi Lijadu (DJ set et création video)
- 21h - 22h : Tiss Rodriguez x NSDOS (Live)
- 22h20-23h05 : Krikor (improvisation machine / création vidéo)
➔ 19h-22h
Auditorium
Un ensemble de courts-métrages de fiction, de films documentaires et de vidéos d’art sera présenté en libre accès. Toute la liste des films :
- 19h : Gala Hernández López : La Mécanique des fluides (2022, 38min45)
- 19h40 : Assia Piqueras : Estran (2018, 8min45)
- 19h50 : Mathilde Lavenne : Tropics (2018, 13min40)
- 20h05 : Mali Arun : Nacht Wald (2019, 20min28)
- 20h25 : Yasmina Benabderrahmane : L’Abbaye (2023, 34min31)
- 21h : Teddy Sanches : In Between (2022, 6min10)
- 21h08: Victoire Thierrée : Birds of Prey (2018, 12min20)
- 21h20 : Manuel Abramovich : Blue Boy (2019, 18min20)
- 21h40 : Julie Vacher : Chimère song (2023, 21min34)
- 22h05: Ugo Arsac : En contrebas (2019, 50min27)
Les organisateurs du projet
Académie de France à Rome – Villa Médicis
Fondée en 1666 par Louis XIV, l’Académie de France à Rome – Villa Médicis est un établissement français installé depuis 1803 à la Villa Médicis, villa du XVIe siècle entourée d'un parc de sept hectares et située sur le mont Pincio, au cœur de Rome. Établissement public national relevant du ministère de la Culture, l'Académie de France à Rome – Villa Médicis remplit aujourd’hui trois missions complémentaires : accueillir des artistes, créateurs et créatrices, historiens et historiennes de l’art de haut niveau en résidence pour des séjours longs d'une durée d'un an ou des séjours plus courts ; mettre en place une programmation culturelle et artistique qui intègre tous les champs des arts et de la création et qui s’adresse à un large public ; conserver, restaurer, étudier et faire connaître au public son patrimoine bâti et paysager ainsi que ses collections. Découvrez les programmes de résidences de la Villa Médicis : Résidences - Villa Médicis (villamedici.it)
Casa de Velázquez
Inaugurée en 1928 au cœur de la Cité Universitaire de Madrid, la Casa de Velázquez est une institution qui vise à promouvoir la coopération et les échanges artistiques, culturels et universitaires au niveau bilatéral et international. Sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), et au sein du réseau des cinq Écoles françaises à l'étranger, elle développe ses activités autour d'un modèle unique, en soutenant à la fois la création artistique contemporaine et la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales. Sa section artistique, l’Académie de France à Madrid, accueille chaque année une trentaine d’artistes toutes disciplines confondues : architecture, arts plastiques, chorégraphie, cinéma, composition musicale, photographie, vidéo... Lieu de création et de recherche autant que de vie, elle permet aux artistes – émergents ou confirmés – de consolider leurs orientations de travail et d'expérimenter de nouvelles manières de travailler. Découvrez les programmes de résidences de la Casa de Velázquez : https://www.casadevelazquez.org/la-casa/candidatures-artistes/
Villa Albertine
Établissement culturel relevant du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la Villa Albertine organise 70 résidences d’exploration par an sur l’ensemble du territoire américain. Avec une équipe de 80 personnes déployées dans dix grandes villes (Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York, La Nouvelle-Orléans, San Francisco et Washington), la Villa Albertine propose également plusieurs programmes d’accompagnement pour les professionnels de la culture et des industries créatives, des fonds de soutien à la recherche et à la diffusion artistiques en partenariat avec la fondation FACE, ainsi qu’un magazine et de nombreux événements, pour constituer une plateforme globale d’accompagnement des acteurs culturels français dans leurs enjeux et projets américains. Découvrez les résidences de la Villa Albertine : https://villa-albertine.org/fr/residents
Villa Kujoyama
Nichée sur les hauteurs de Kyoto, la Villa Kujoyama est une résidence artistique pluridisciplinaire, accueillant depuis 1992 des créateurs confirmés et émergents souhaitant développer un projet en lien avec le Japon. Plus de 400 artistes y ont séjourné depuis sa création et ont participé à la reconnaissance de son expertise en tant que lieu prescripteur de coopération interculturelle et de création franco-japonaise. Relevant de l’Institut français du Japon, la Villa Kujoyama est aujourd’hui l’une des plus prestigieuses résidences artistiques que la France administre à l’étranger, en coordination avec l’Institut français – l’opérateur culturel du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle se positionne pleinement dans l’accompagnement à la mobilité des artistes avec des programmes de recherche, de 4 à 6 mois, destinés à favoriser une meilleure compréhension des pratiques, des métiers d’art à la création numérique sans oublier les arts visuels et les arts de la scène. Soutenue par son mécène principal, la Fondation Bettencourt Schueller depuis 2014, la Villa Kujoyama déploie au quotidien un projet ambitieux en synergie avec de nombreux professionnels, tous secteurs d’activités confondus. Découvrez les programmes de résidences de la Villa Kujoyama : http://www.villakujoyama.jp/