Pour cette dernière séance, le collectif d’artistes nous propose un modèle économique spéculatif reconnecté aux sources d'énergie élémentaires provenant du soleil.
La modernité dopée aux énergies fossiles est parvenue à normaliser l’idéologie selon laquelle les sociétés humaines pourraient se détacher des contraintes et limitations matérielles du monde dit “naturel”. Des contraintes qui se rappellent aujourd’hui à nous, avec l’épuisement des ressources planétaires.
Comment se reconnecter avec les réalités physiques, matérielles et vivantes du monde dont nous dépendons intégralement ? Les modèles économiques usuels semblent pourtant ignorer, encore aujourd’hui, à quel point toute circulation de matière et d'énergie dépend de processus physiques cruciaux, tant pour la régénération de la biosphère que des sociétés humaines.
Cette dernière séance se propose d’envisager les conséquences radicales d’un modèle économique reconnecté aux sources d'énergie élémentaires provenant du soleil, de la terre et du cosmos, et de réarticuler nos récits de société avec la matérialité physique de nos conditions d'existence sur la biosphère. Une vision futuriste des nouvelles articulations entre les humains, le vivant et le système Terre.
Les modèles de calcul et de représentation qui émergent de ce prototype artistique s'emploient à rendre visibles les ordres de grandeur énergétiques qui animent le métabolisme planétaire et à mettre en lumière la nature et l’étendue des incalculés, mis à l’écart par les systèmes de gouvernance dominants.
Invité·e·s
- Disnovation.org : collectif artistique qui développe des enquêtes et pratiques interdisciplinaires. Au croisement entre l'art contemporain, la recherche et le hacking, le collectif créé des situations de débat, de spéculation et de perturbation qui questionnent les idéologies dominantes comme le techno-solutionnisme et la croissance infinie afin de stimuler des imaginaires et des pratiques post-croissance.
- Baruch Gottlieb : chercheur et commissaire. Il enseigne actuellement la philosophie de l'art numérique à l'Université des arts de Berlin et l'épistémologie des données à Université technique de Brandebourg. Il est membre des collectifs d'artistes Telekommunisten et Arts & Economic Group. Il est l'auteur de A Political Economy of the Smallest Things (ATROPOS 2016) et de Digital Materialism (Emerald 2018).
Ce projet de recherche artistique est développé avec le soutien de iMAL, CNC (Dicréam), University of California Irvine, ArTeC, Production Intérieure Brute, La Labomedia, Université Catholique de Louvain, Le 3 bis f, Seconde Nature et Zinc.