Cryptopolitiques

La technologie blockchain repose sur l’enregistrement de données dans un registre public infalsifiable : elle constitue à la fois une menace potentielle contre la capacité des citoyens à disposer librement de leur existence et une promesse d’émancipation du capitalisme, voire, selon certains, la base d'un potentiel "cryptocommunisme".

La culture en réseau, l’éthique hacker, l’open source et et l’histoire politique du peer-to-peer défendaient l’idée que l’espace numérique permettait une politique de l’abondance, du partage et de fluidité des identités. La technologie blockchain, bien qu’issue de ces cultures, vise à recréer de la rareté dans le monde numérique, à fixer et sécuriser la propriété privée, à définir les identités, traduisant des processus légaux, financiers, légaux dans du code. Cet enregistrement de données de tous types – y compris biologiques – dans un registre public infalsifiable constitue à la fois une menace potentielle contre la capacité des citoyens à disposer librement de leur existence et une promesse d’émancipation des structures toxiques du capitalisme.

Intervenants

• Mark Alizart : philosophe, il est l’auteur de l’essai Cryptocommunisme (Puf, 2019), qui prend appui sur Bitcoin pour réinterroger les concepts du marxisme.
  
  
• David Guez : artiste des médias, il présentera le Manifeste Kronos qui propose d' "inventer une monnaie indexée sur le temps".
  
  
• Emmanuel Guez : artiste, philosophe et médiarchéologiste. Il présente le programme de recherche (Block)chain of love du PAMAL (Préservation & Art – Laboratoire d’Archéologie des Média).
  
  
• Baruch Gottlieb : membre du collectif artistique Telekommunisten. Il présentera Haket, un projet de cryptomonnaie non spéculative.

#NKOTB 

Le projet New Kids on the Blockchain bénéficie de l'aide à la diffusion du DICRéAM - C.N.C.