Inspirée de l'image d'un dégât des eaux, Fluence évoque l'insalubrité numérique à laquelle tout le monde est exposé. La fuite se développe selon la quantité de données captées aux alentours.
Les données numériques sont canalisées dans des espaces imperceptibles où transite un vaste flux d’information. La quiétude de ces infrastructures en réseau est mise à mal par les puissances économiques et politiques. Chaque requête, aussi insignifiante soit-elle, est captée, analysée et inventoriée. Difficile de ne pas continuer à alimenter ce vaste flux informationnel dont le contrôle échappe à toutes et tous !
En s’inspirant de l’image du dégât des eaux, Fluence évoque l’amas de traces que chacun produit et dont s’imprègnent nos espaces virtuels : une insalubrité numérique à laquelle chacun s'expose consciemment.
L'installation est constituée d’un vidéo mapping génératif plaquant un écoulement infini sur les arêtes d’un mur. Grâce à un système basé sur la captation de requêtes préalables à toute association wifi, l’installation détecte la présence des smartphones et ordinateurs à proximité, à l’insu du public. Plus ils sont nombreux, plus Fluence se propage dans l’espace... Un moniteur restitue les données captées et permet au spectateur ou à la spectactrice d’identifier son téléphone dans le flux ayant nourri la projection.
Dylan Cote et Pierre Lafanechère : designers et plasticiens
Augustin Lafanechère : ingénieur data