Les algorithmes du capital : machines du savoir et accélérationisme

Matteo Pasquinelli

Les algorithmes du capital : machines du savoir et accélérationisme

Les opérations computationnelles menées à l’échelle globale impliquent la création d’une politique appropriée. Le débat actuel sur l’Anthropocène fait apparaître qu’une action politique n’est concevable qu’en adoptant un nouveau point de vue cognitif à l’échelle de la planète. Sur le plan esthétique, la perspective moderne est née d’un changement de paradigme tout aussi important, quand les artistes Florentins découvrirent les innovations optiques développées par les mathématiciens de Bagdad, initiant alors un nouveau rapport politique à l’espace et au collectif. De même, une nouvelle dimension cognitive doit aujourd’hui être transmise depuis ce mode de calcul à la pensée politique, afin qu’elle soit en mesure de « voir » et de saisir les profondeurs océaniques de la datasphère globale, et de circonscrire la nouvelle complexité technique de l’espace social. Chaque siècle produit sa propre rupture épistémologique. La création d’une datasphère globale appelle un nouveau regard épistémique. (MP)

Philosophe, Matteo Pasquinelli développe une pensée relative à l’effondrement du système climatique de la planète et à l’automatisation croissante des processus de production, y compris l’automatisation du travail intellectuel. Il a écrit le livre « Animal Spirits : A Bestiary of the Commons » (2008) et donne des conférences à l’intersection de la philosophie, la théorie des médias et sciences humaines.

Autres événements du festival « La Gaîté lyrique s'exporte à Pau »

Voir tout