Michelle Gurevich est malheureusement contrainte d'annuler son concert.
Le 6e album de Michelle Gurevich « Ecstasy in the Shadow of Ecstasy » se concentre à travers un florilège de morceaux sur la sensibilité, la vulnérabilité, sur le désir inachevé. Plusieurs thématiques y sont abordées : l’euphorie, l’art et le goût de vivre, les amis, les chemins non empruntés. Les chansons de Michelle sont tragi-comiques, mélodiques, sentimentales et suspendues, le tout dans une ambiance glamour et ténébreuse. Elle allie humour et réalisme, sombre dans des ballades enfumées et intimes accompagnées par des paroles tranchantes et fatalistes. Une sincérité surprenante.
Décadents, dramatiques et sérieux, les claviers vintages et les nappes synthétiques offrent une expérience grandiose, on plonge d’autant plus dans son univers avec cette voix si particulière si profonde et androgyne.
Son histoire a commencé lorsque son premier album « Party Girl », produit dans sa chambre, a été propulsé dans le pays de ses ancêtres et s'est rapidement retrouvé sur les yachts des milliardaires russes et sur les sonneries de téléphone des mères de famille de toute l'Ukraine. Fille d’une ballerine du Kirov d’Odessa et d’un ingénieur de Leningrad, Michelle a grandi en écoutant la collection de disques soviétiques et européens des années 70 de ses parents.
Avec des concerts qui affichent régulièrement complet dans des villes comme Istanbul, Berlin, Varsovie et Athènes, elle s’est établie un public niche, allant de l’Europe de l’Est, à la scène queer berlinoise et à ceux ayant un goût pour les ballades mélodramatiques de Charles Aznavour, Zeki Müren et Nikolai Slichenko. Sa musique est une rétrospective, un cadeau qui suspend les moments, leur donne un sens et les stocke dans un monde de silences et de souvenirs.
Alors que ses concerts dégagent un réel aspect live avec des musiciens sur scène, elle continue à produire de la musique dans sa chambre, maintenant l'intimité et l'unicité de l'expression - de sa chambre à la vôtre. Un genre basé en partie sur des éléments de mélodie et de style, mais surtout sur une approche fataliste et festive de l'écriture.
C'est à ne surtout pas manquer !
Photo © Michelle Geerardyn
Première partie : Twin Sons
Twin Sons est le pseudonyme du multi-instrumentiste écossais Robin Thomson, qui fait de la lo-fi pop depuis une décennie dans sa ville d'adoption, Berlin. Son dernier EP intitulé "Can You Feel It?" est une exploration mélancolique de l’intime et de l’échec. Enregistré à domicile pendant le confinement en 2020, il a émergé avec ce bijou, se promenant dans un univers entre léthargie et désir.
Twin Sons est membre du groupe live de Michelle Gurevich depuis 2010 et a tourné de manière intensive en tant que batteur avec le groupe canadien, indie-pop : The Hidden Cameras.