Interprétation de la quatorzième lettre de l'abécédaire : la nature.
Pour la quatorzième lettre de son abécédaire, MOVING_IMAGE propose de découvrir le regard et le questionnement d'artistes et de cinéastes autour du concept de nature. Avec la projection de 5 films et vidéos rares qui interrogent aussi bien la notion de nature humaine que celle d'une représentation de la nature.
En présence de Catherine Dalfin.
- Charly Nijensohn : El exodo de los olvidados
Vidéo, couleur, 9’50’’, Argentine, 2011
Des régions inaccessibles et des déserts de glace qui s’étendent à perte de vue. Charly Nijensohn interroge dans cette vidéo ce qui conduit les humains à tout quitter pour explorer des territoires inconnus, leur fascination pour l’abîme et la recherche de l’inaccessible, unis par un étrange acte d’intensité.
Charly Nijensohn vit et travaille à Berlin. Son travail a été exposé notamment à la Biennale de Venise, au MoMA de New York, au Musée national Reina Sofia, à la Biennale de Valencia.
- Catherine Dalfin : L'Âge de Bronze
Documentaire expérimental, couleur, 6’20 ’’, France/Finlande, 2009
Sur une petite île au large de la Baltique où la nature donne une idée juste de ce à quoi pouvait ressembler l’environnement il y a trois mille ans, à l’âge du Bronze, Catherine Dalfin filme les relations douces-amères entre l’homme qui tente de se faire une place et une nature indifférente, impassible.
Catherine Dalfin vit et travaille à Paris. Ses films ont été projetés notamment au FID Marseille, aux Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid ou encore au Festival international du film de Clermond-Ferrand.
- Pauline Julier : Noé
Documentaire expérimental, couleur, 22’11’’, Suisse/Norvège, 2010
Le spectateur est à la place de Noé, en plein rêve. Il se réveille dans un lieu clos, avec autour de lui une énorme quantité de graines visiblement conservées à l’abri. Dehors le monde a disparu sous la glace. Il est seul. Métaphore poétique d’un état de folie lucide, le film suggère la possibilité d’un monde inhabité et stérile, un cauchemar blanc.
Pauline Julier vit et travaille à Genève. Elle a reçu le Prix d’art fédéral Suisse à Art Basel en 2010. Ses films ont notamment été projetés au Centre Pompidou et au Musée National Reina Sofia dans le cadre des Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid, au Festival de Lussas, au Festival international du film de Milan.
- Ben Rivers : Origin of the Species
Documentaire expérimental, couleur, 16’, Royaume-Uni, 2008
Imaginant le début des temps, de l’origine de l’homme jusqu’à un futur incertain, Ben Rivers filme suivant les saisons dans le jardin de "S", qui vit au milieu d’étendues sauvages et construit des machines.
Ben Rivers vit et travaille à Londres. Son travail a été exposé et projeté notamment au Festival international du film de Rotterdam à la Mostra de Venise, au London Film Festival.
- Anton Ginzburg : Hyperborea
Fiction expérimentale, couleur, 45’, USA/Russie, 2011
À partir des récits sur la région mythique d’Hyperborea, Anton Ginzburg entreprend un voyage. Son expédition le conduit des forêts du Nord Ouest Pacifique américain, aux palais abandonnés de Saint Petersburg et aux goulags de la Mer Blanche. Sur la trace d’anciens vestiges, forêts primaires, fossiles de mammouths et ruines, l’explorateur est accompagné par un mystérieux nuage de fumée rouge.
Anton Ginzburg vit et travaille à New York. Son travail a été exposé notamment à la Biennale de Venise, au San Francisco Museum of Modern Art, à la Biennale de Moscou et au Palais de Tokyo, dans le cadre des Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid.
Chaque mois, MOVING_IMAGE propose un éclairage critique et prospectif sur ce domaine aux frontières mouvantes, où convergent à la fois un questionnement esthétique, social et politique de notre époque, et des enjeux liés à l’évolution des modes de production et de diffusion. Transversales et ouvertes, les séances se déroulent en présence d'artistes invités qui parlent de leur travail et de leurs recherches, ainsi que d'intervenants qui apportent un regard singulier sur la séance.
Un cycle proposé par Nathalie Hénon et Jean-François Rettig.