Johannesburg se donne aussi à voir, à lire et à écouter au centre de ressources. Une sélection de vidéos et de films documentaires, de livres et de musiques pour une exploration culturelle de la ville.
crédit photo : The Cuss ShowDisrupted Webisodes, installation vidéo de The Cuss Show
Comment occuper l’espace public, investir les recoins inattendus de la ville ou ceux des grands espaces dématérialisés du World Wide Web ? Le collectif mutlifacette The Cuss Show met en regard les sous cultures vernaculaires, celles produites par la rue et celles d’Internet dans leur capacité à refléter l’entité esthétique de Johannesburg. Dans ses performances et ses travaux en ligne, The Cuss Show réhabilite et recontextualise ces formes invisibles et déconsidérées : des vidéos amateurs en accès et diffusion libres aux occupations d’activités urbaines spontanées, elles ont en partage d’apparaître/disparaître en un instant, de se propager comme des virus et d’entretenir un lien personnel avec l’usager qui se les approprie. Sous la forme de perturbations de l’espace, Disrupted Webisodes est une installation vidéo et cinétique qui s’inspire de la mécanique en apparence désorganisée des vendeurs à la sauvette dans le centre ville de Johannesburg.
Dressed Like Kings / Black ButterflyLa sélection vidéo : corps en démonstration
Ville en transformation, Johannesburg est traversée par la question du corps et de sa représentation. Dans les éclaireuses multimedia, une sélection de films et de vidéos permettra d'explorer diverses manifestations du corps dans la ville, qu'elles soient spontanées ou mises en scène : les cérémoniaux chorégraphiques des swenkas, ces ouvriers zoulous qui se retrouvent tous les samedis soirs pour des concours d'élégance, les corps survoltés de la danse shangaan filmés dans les townships, les corps monstrueux vus par Roger Ballen, etc.
Crédit photo : Joe Dog, Conrad BotesUne plongée dans les bas-fonds de la société sud-africaine avec Bitterkomix
Bitterkomix fait grincer les dents de la société sud-africaine depuis sa première parution en 1993. Ce fanzine est né de la liberté d’expression qui s'ébauche peu avant la fin de l'apartheid, alors que les seules BD circulant en Arique du Sud sont destinées aux enfants : deux Afrikaners, Conrad Botes et Anton Kannemeyer, profitent de la levée de la censure pour faire la chronique acide d’une société conservatrice et raciste. Leurs dessins provocateurs et violemment sexuels dénoncent aujourd'hui les non-dits et les ambivalences de la société post-apartheid.
Les deux initiateurs de la revue présentent au centre de ressources un choix de leurs planches originales.
La sélection d'ouvrages : panorama de la création sud-africaine
Pour prolonger Sharp Sharp Johannesburg, une trentaine de livres sera à lire ou à feuilleter dans le petit salon de lecture. Sorte de panorama de la création sud-africaine, cette sélection fait la part belle aux photographes sud-africains actuels, mais aussi à la génération d'écrivains qui a émergé à partir des années 2000 et documente la nouvelle condition de la jeunesse noire.
Tshe Tsha Boys / Photo: Chris SaundersLa musique de Sharp Sharp Johannesburg
A écouter sur la platine vinyle en libre écoute ou dans les éclaireuses multimédia : la musique des artistes programmés en concert durant ces quatre semaines d'événements.