Depuis sept ans, Lessig dénonce sans relâche l’emprise des intérêts privés sur la démocratie américaine. Défenseur de la culture libre sur Internet et fondateur de Creative Commons, c’est un pilier de la Silicon Valley.
Projection du reportage "Ted Stories : Larry Lessig, la rébellion du professeur de Harvard", en présence d'une des réalisatrices Flore Vasseur, à 18h45
Film suivi d'une conf. call en direct avec Lawrence Lessig où il nous parlera de son combat contre la corruption et de son aventure pour les primaires, à 19h45.
Qui gouverne ? Comment préserver l’intérêt général quand partout, l’argent semble remplacer le vote ?
Professeur de droit et d’éthique à Harvard, conseiller d’Obama en 2008, fin constitutionnaliste, Larry Lessig connaît tous les rouages de Washington. Il aurait pu être juge à la Cour Suprême. Il a décidé de se rebeller pour sauver l’intérêt général. Avec en cette période de campagne aux Etats-Unis, un plan qui peut paraître démentiel : se faire élire président, dans le but de faire passer ensuite par référendum une seule réforme dont l’objectif serait de rendre le pouvoir aux électeurs. Après quoi, il démissionnerait. Mais ce projet n’a pas convaincu les démocrates, qui ont décidé d’ignorer sa candidature. Lessig a néanmoins lancé une campagne de financement participatif qui lui a permis à la date du 6 septembre de recueillir 1 million de dollars. Il maintient donc sa candidature et afin de pouvoir défendre ses idées sur les plateaux de télévision, il a renoncé à sa promesse jugée farfelue, à savoir sa démission le moment venu.
Lessig est l’exemple américain d’un mouvement mondial de désobéissance civile contre l’argent en politique. Aujourd’hui, 96% des Américains considèrent que la situation au Congrès est inacceptable. Et 91% considèrent qu’il n’y a rien à faire. Larry Lessig qui veut « réparer le système corrompu » et faire revivre la démocratie, a tenu sa dernière conférence TED* en mars 2014, sur le thème de « La marche inéluctable jusqu’à la réforme politique ».
Nous l’avons suivi sur les routes du New Hampshire, épicentre de la campagne présidentielle, et donc de son action.