La programmation musicale de la Gaîté Lyrique est amenée à se réinventer pour s’adapter au contexte particulier que nous vivons. Comment écouter la musique autrement ? Une piste possible : repenser les formats. La Gaîté Lyrique et Les yeux fermés imaginent une série de concerts à découvrir dans l’obscurité totale.
C’est prouvé : on écoute mieux les yeux fermés. S’allonger dans le noir et se laisser guider par nos sens. Sortir de la performance physique et se laisser emporter par la musique. En réponse au chamboulement du secteur musical, appelé à se réinventer en cette époque hors normes, la Gaîté Lyrique et Les yeux fermés, sur une proposition de Guillaume Sorge, imaginent une série de concerts proposant une écoute musicale multisensorielle.
Par le biais d’un dispositif d’écoute en quadriphonie et d’une plongée dans l’obscurité totale, nous sommes invité·e·s à écouter la musique différemment. L’attention est focalisée sur nos sensations, nous plongeant dans un état second qui transforme l’expérience d’écoute. Les musicien·ne·s, invisibles, sont au cœur de la salle, créant une scénographie immersive rassemblant à la fois artistes et public. Inspiré par le morceau éponyme de Terry Riley, Les yeux fermés invite à reconnecter avec le son.
Que pourra-t-on écouter ? De l’ambient, des musiques instrumentales, acoustiques, dudrone, du néo classique, des musiques folkloriques, ethniques, des chœurs, de la pop, du piano préparé, des synthés modulaires, du spoken word ou des mantras.
Chacune de ces performances, réalisée en live, est pensée comme un moment hors du temps : par ces concerts dans le noir, nous renouons avec une expérience à la fois collective et intime.
Programme
- 11.06.21 : I:Cube, Jonathan Fitoussi, Joseph Schiano Di Lombo
- 12.06.21 : Félicia Atkinson, Tryphème, Voiski
- 13.06.21 : Low Jack, Winter Family, Tomoko Sauvage
La situation sanitaire nous impose la distanciation ? Alors plus besoin de se voir. Les yeux fermés, c’est aussi aller à la rencontre de territoires sonores inconnus, quand l’image du musicien s’efface derrière sa création, un retour à ce qui fait l’essence de la musique.
Photo © Daisuke Yokota